15 septembre 2011
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Jean-Marc de Grave, « Quand ressentir c’est toucher », Terrain, ID : 10.4000/terrain.6061
La compréhension cognitive du toucher varie d’un contexte social à l’autre, mais aussi d’une époque à l’autre. Les techniques décrites dans cet article puisent leurs sources dans les conceptions et pratiques cultuelles javanaises pré-islamiques. Celles-ci se sont adaptées à la modernité en focalisant la pratique sur la respiration, la concentration et l’attention portée à la perception proprioceptive et cutanée, conduisant le toucher à un haut degré d’affinement, et déplaçant la dimension divine des capacités hors du champ des causes et des intérêts. En parallèle, la physiologie et les sciences cognitives occidentales permettent de comprendre le potentiel de sensibilité extrême que revêt le toucher ― sens pourtant dévalorisé dans les traditions européennes. La comparaison entreprise dans cet article pose en définitive la question de la hiérarchisation des sens dans les systèmes de valeurs, et celle de la configuration des modes éducatifs attenants.