7 février 2020
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Jean Fabien Spitz, « Quelques doutes sur la possibilité d’un libéralisme non sécularisé », ThéoRèmes, ID : 10.4000/theoremes.3360
Prenant acte du fait que, dans la définition de la laïcité, les problèmes de frontière entre l’État et la religion sont insolubles, Cécile Laborde propose de contourner ce problème en définissant seulement ce dont l’État libéral doit s’abstenir lorsqu’il justifie les contraintes qu’il impose : des idées inaccessibles, des représentations exclusives, discriminatoires, ou faisant allusion à une conception de la vie bonne. Si des idées ou représentations sont indemnes de ces caractéristiques, elles peuvent – religieuses ou non – figurer dans un discours public. Si elles ne le sont pas, elles sont interdites, qu’elles soient religieuses ou non. L’article émet quelques doutes sur la viabilité de cette analyse : peut-il exister des idées accessibles qui ne soient ni excluantes ni porteuses d’une conception compréhensive du bien tout en n’étant pas partagées au sens clivant du terme ? Peut-on réellement faire l’économie d’une définition du religieux pour tracer les limites de l’État libéral ?