11 juillet 2016
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Karsten Lehmkühler, « Faut-il devenir mystique pour pouvoir rester chrétien ? L’exemple d’Ernst Troeltsch et d’Albert Schweitzer », ThéoRèmes, ID : 10.4000/theoremes.837
Face à l’historicisme du xixe siècle, Ernst Troeltsch et Albert Schweitzer proposent chacun une interprétation mystique de la religion et de la foi chrétienne, leur permettant de rester chrétiens tout en abandonnant l’ancienne idée d’une histoire de salut. Troeltsch, refusant le neo-friesianisme de son ami Wilhelm Bousset comme aussi toute réduction de la foi chrétienne à sa dimension morale, interprète l’expérience religieuse comme une rencontre réelle avec Dieu, composée d’un élément empirique et contingent et d’un élément rationnel sous forme d’un apriori religieux. Albert Schweitzer présente l’apôtre Paul comme un mystique et avance l’idée d’une « mystique christocentrique » qui, pour l’homme moderne, se basera sur la « résonnance » de la volonté de Jésus dans celle des chrétiens.