28 mars 2017
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Philippe Violier, « Mobilité des individus et familiarité construite : des arrangements qui offrent aux touristes des prises pour parcourir le monde », Mondes du tourisme, ID : 10.4000/tourisme.1365
Partant du constat que la mobilité des individus se heurte à l’altérité des mondes, trois démarches sont mobilisées pour comprendre comment la circulation est possible : la première met en valeur le capital spatial des individus, la seconde s’intéresse aux technologies spatiales qui la facilitent, la troisième, dans laquelle le présent texte s’intègre, pose la question de la familiarité construite, soit des arrangements instaurés par des acteurs pour atténuer ponctuellement la contrainte de la diversité que le monde oppose à l’habiter mobile. Ces bricolages constituent des prises grâce auxquelles l’individu peut affronter l’altérité de manière autonome. Une fois développés les attendus théoriques, l’article développe une approche pragmatique fondée sur l’observation des réseaux de métro dans des métropoles situées dans différents mondes (New York, Berlin, Saint-Pétersbourg, Moscou, Shanghai). Il en résulte que le différentiel d’altérité perçu ne correspond pas à l’altérité objective. Alors que cette dernière situe les villes selon un continuum d’altérité croissante dans l’ordre de citation de ces villes, soit New-York et Berlin / Saint-Pétersbourg / Moscou / Shanghai, l’altérité perçue par un touriste occidental utilisant le métro sera plutôt New-York et Berlin / Shanghai / Saint-Pétersbourg / Moscou. De nombreux arrangements rendent le métro de la métropole chinoise plus facile d’usage que celui des métropoles russes et surtout de celui de Moscou.