Las vidas que transcurren (una lectura de la performance “Campo de Mayo” de Félix Bruzzone)

Metadatas

Date

December 8, 2015

Discipline
type
Identifier
Source

TRANS-

Relations

This document is linked to :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1778-3887

Organization

OpenEdition

Licenses

info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved



Cite this document

Betina Keizman, « Las vidas que transcurren (una lectura de la performance “Campo de Mayo” de Félix Bruzzone) », TRANS-, ID : 10.4000/trans.1198


Metrics


Share / Export

Abstract Es Fr

Este trabajo indaga los alcances estéticos y políticos de la performance “Campo de Mayo”, en que el escritor argentino Félix Bruzzone explora la topografía, vida e historia cotidiana del lugar en donde estuvo detenida su madre, desaparecida por la dictadura militar que gobernó Argentina entre 1976 y 1983. La utilización de materiales visuales y sonoros –la presencia del escritor, las voces de las entrevistas y las imágenes– contribuyen a una representación de lo real cuya discontinuidad y volumen re-produce la tensión entre la elisión, la saturación y la experiencia. La experiencia personal se vuelve evocable en la medida en que su substancia actual se desintegra en formas intersubjetivas, en otros circuitos de vida, en el pasado, en los proyectos a futuro. De ese modo, se abandona la lógica de la hermenéutica a favor de un sistema de correspondencias que busca revelar una relación de conjunto. Nuestra lectura propone, entonces, la necesidad de relativizar las categorías habituales de autofiguración y de referencialidad para considerar el trabajo de Bruzzone como una indagación estética que redefine la experiencia bajo una perspectiva holística, en la que el sujeto dislocado del escritor se sabe parte –y cada vez menos condición– de existencias más amplias que lo incluyen y lo exceden en su devenir.

Cet article explore les implications esthétiques et politiques de la performance "Campo de Mayo" dans laquelle l'écrivain argentin Félix Bruzzone examine la topographie, l'histoire et la vie quotidienne de l'endroit où sa mère a été détenue avant de disparaître durant la dictature militaire qui a dominé l'Argentine entre 1976 et 1983. L’utilisation de matériels audio et visuel - la présence de l'écrivain, les voix des interviews et les images- appuient une représentation du réel dont le volume et la discontinuité re-produisent la tension entre l'élision, la saturation et l'expérience. L'expérience personnelle devient évocable dans la mesure où sa substance actuelle se désintègre dans des formes intersubjectives, d'autres circuits de vie, le passé, ou même des projets futurs. Ainsi, la logique herméneutique est abandonnée au profit d'un système de correspondances qui cherche à surprendre et dévoiler une relation d'ensemble. Nous proposons, en bref, ne pas considérer cette performance dans le contexte des catégories usuelles d’auto-figuration et référentialité, mais plutôt comme une enquête esthétique qui redéfinit l'expérience dans une perspective holistique où le sujet disloqué, dans ce cas l'écrivain, sait qu’il est partie prenante – et de moins en moins une source ou une condition – d’existences plus larges dont les cours le comprennent et le dépassent.

document thumbnail

From the same authors

On the same subjects

Within the same disciplines