Henry James’s Spectral Archaeology

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Cet article s’intéresse aux représentations de l’archéologie dans « Le dernier des Valerii », nouvelle de Henry James publiée en 1874. En revisitant les usages du genre fantastique dans « La Vénus d’Ille » (1837) de Mérimée tout en anticipant le parallèle que Freud propose entre l’archéologie et la psychanalyse dans « L’Étiologie de l’hystérie » (1896), James met en place un jeu complexe de relations et de correspondances métaphoriques entre les pierres et le langage, la sculpture et la littérature, l’Antiquité et la modernité, l’esthétique et la psychologie. « Le dernier des Valerii » s’inscrit dans la tradition littéraire du fantastique archéologique, qui se développe à une époque où l’archéologie devient une véritable science de l’Antiquité (Altertumswissenschaft), et dont les intrigues fondées sur le retour d’objets antiques permettent d’explorer la question de la transgression du désir, du refoulement et de l’identité sexuelle.

This article examines the depiction of archaeology in Henry James’s short story “The Last of the Valerii” (1874). Looking, at the same time, back to Prosper Merimée’s use of the fantastic in “La Venus d’Ille” (1837) and forwards to Sigmund Freud’s parallel between archaeology and psychoanalysis in “The Aetiology of Hysteria” (1896), James sets up an intricate set of relations and metaphorical correspondences between stone and language, sculpture and literature, antiquity and modernity, aesthetics and psychology. “The Last of the Valerii” participates in a literary tradition of the archaeological fantastic that developed alongside the rise of classical archaeology as a tool of Altertumswissenschaft, in which authors employ narratives of the return of material objects from antiquity in order to explore difficult questions to do with transgressive desires, repression and sexual identity.

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