Le jeu du bâton, des pharaons à l’Unesco : patrimoine, identification et construction mémorielle dans le Ṣaʿīd égyptien

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4 novembre 2019

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Séverine Gabry-Thienpont, « Le jeu du bâton, des pharaons à l’Unesco : patrimoine, identification et construction mémorielle dans le Ṣaʿīd égyptien », Transposition, ID : 10.4000/transposition.3133


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Classé depuis novembre 2016 au PCI, le taḥṭīb est une pratique égyptienne qui se joue particulièrement pendant les fêtes de mariage et les pèlerinages (mawlid). Il s’agit d’un jeu aux règles strictes, exclusivement masculin : deux hommes munis d’un bâton s’affrontent, en un enchaînement chorégraphique aux figures définies. La musique y occupe une place centrale : mizmār et ṭabla baladi accompagnent les joueurs, les encouragent, les retiennent. Comme nombre de pratiques rurales, le taḥṭīb est considéré tant par ses acteurs que par les spectateurs comme une tradition ancestrale, dont l’origine remonterait à l’Égypte pharaonique. Après une présentation de la pratique du taḥṭīb dans l’Égypte du XXIesiècle, je propose d’analyser les discours à teneur pharaoniste, les processus de patrimonialisation qui en découlent, ainsi que les récents développements qui ont mené à la création d’un Modern Tahtib par Adel Boulad. Cette réflexion permettra de questionner les constructions mémorielles actuellement à l’œuvre en Égypte, leur réception à l’étranger – en l’occurrence, en France –, et la manière dont elles ont permis l’inscription du taḥṭīb et de sa musique au PCI.

Inscribed on the ICH list since 2016, taḥṭīb is an Egyptian practice typically performed at wedding celebrations and pilgrimages (mawlid). It is an exclusively male martial art with strict rules, in which two men, each armed with a stick, perform a combat in a choreographed series of defined figures. Music is central to taḥṭīb: the players are accompanied—encouraged and restrained—by the playing of mizmār and ṭabla baladi. Like many rural practices, taḥṭīb is considered by both its participants and spectators to be an ancestral tradition tracing back to Egypt’s Pharaonic era. After presenting the practice of taḥṭīb in twenty-first century Egypt, I will examine elements of the Pharaonist discourse, the resulting heritagisation processes, and the recent developments that led to Adel Boulad’s creation of Modern Tahtib. This analysis will focus on the memory constructions currently at play in Egypt, their reception abroad—in this case, in France—and how they allowed taḥṭīb and its music to be inscribed on the ICH list.

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