20 avril 2021
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Tia DeNora, « Music and Erotic Agency – Sonic Resources and Social-Sexual Action », Transposition, ID : 10.4000/transposition.6261
Comment l’être et le corps se nouent-ils dans une configuration culturelle ? Comment les produits culturels sont-ils mobilisés, et comment les textes, les images, les structures et les représentations sonores « entrent-elles en action » ? Ce sont là des questions fondamentales pour les études culturelles, la sociologie et la psychologie sociale. Pourtant elles n’ont guère été abordées de front jusqu’ici, et elles ne sauraient faire l’objet d’une « mise à l’épreuve empirique » à partir d’une théorisation de l’agentivité déjà complète. Cet article suggère que l’on peut développer une bonne théorie de l’agentivité en observant des milieux sociaux et des matériaux culturels particuliers. Dans ce but, après quelques considérations théoriques sur les liens entre culture, nature et agentivité sociale, je pars de la question érotique pour développer un propos plus général sur la relation entre les moyens expressifs et l’agentivité sociale. Plus spécifiquement, je me penche sur la question de comment l’agentivité érotique peut être « composée musicalement », c’est-à-dire comment l’agentivité peut se déployer par des moyens musicaux.