1 juillet 2019
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J. Baird Callicott, « Environmental Ethics in the Anthropocene », Transtext(e)s Transcultures, ID : 10.4000/transtexts.1064
Les délibérations éthiques dépendent de l’échelle à laquelle elles sont menées, d’un point de vue spatial et temporel. La perspective de l’entrée dans une nouvelle ère géologique impose une remise en question de l’éthique environnementale. Dans la perspective du temps géologique, l’Holocène et l’Anthropocène ne peuvent pas être distingués l’un de l’autre. C’est ainsi que la préservation du climat de l’Holocène est le premier impératif d’une éthique environnementale anthropocénique. La portée du changement climatique s’étend à de nombreuses décennies et de nombreux siècles dans l’avenir. Son échelle spatiale et son échelle temporelle nécessitent que l’échelle des patients moraux soit corrélativement élargie, des individus à des collectifs coopérants, comme les gouvernements nationaux. Il doit en aller de même des patients moraux qui doivent passer des individus à la civilisation humaine mondiale qui court un risque d’écroulement imminent. De sorte qu’une éthique environnementale anthropocénique efficace sera anthropocentrique et sollicitera les sentiments moraux autant que la raison.