20 septembre 2016
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Bernard Gomel et al., « Three Major Issues Concerning Randomised Social Experimentation in France », Travail et emploi, ID : 10.4000/travailemploi.6844
Dès les années soixante, des outils ont été mis en place en France pour expérimenter les normes avant leur adoption. Cette forme d’évaluation a trouvé un fondement constitutionnel avec la loi du 28 mars 2003 qui autorise l’expérimentation normative, à la fois sur le plan national et sur le plan local. Une telle innovation a été la porte d’entrée d’une forme spécifique d’expérimentation, par assignation aléatoire, qui emprunte ses méthodes aux sciences sociales, et ses terrains aux politiques internationales en matière de pauvreté. Cette forme d’expérimentation soulève trois questions, traitées dans trois parties successives. La première partie relève de la science juridique : cette forme d’expérimentation occupe une place limitée dans l’ensemble des expérimentations normatives. La deuxième est d’ordre scientifique : l’expérimentation sociale n’apporte que peu d’enseignements à la science expérimentale appliquée aux comportements humains. La troisième partie est d’ordre sociopolitique : l’apport de l’expérimentation sociale à l’évaluation des politiques publiques reste à mesurer. La conclusion rappelle les exigences éthiques et scientifiques qui sont posées dans la conduite et l’évaluation des expérimentations portant sur les comportements humains.