Le poste et le lieu : enjeux professionnels et familiaux de la mobilité dans le corps de la magistrature en France

Fiche du document

Date

4 décembre 2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0224-4365

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1775-416X

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Yoann Demoli et al., « Le poste et le lieu : enjeux professionnels et familiaux de la mobilité dans le corps de la magistrature en France », Travail et emploi, ID : 10.4000/travailemploi.9648


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

On se représente communément la magistrature comme un corps marqué par une grande mobilité géographique et fonctionnelle (c’est-à-dire les fonctions effectivement occupées). L’objet de cet article est d’examiner cette mobilité en montrant comment elle structure le groupe et son organisation alors même qu’elle est dans les faits relativement contenue. En s’appuyant sur un traitement statistique des données de l’Annuaire de la magistrature et sur un corpus d’entretiens, cet article confirme à quel point les représentations d’une hyper-mobilité sont prégnantes, qu’elles émanent des instances de gouvernance de la profession ou des magistrats eux-mêmes. Il établit ensuite que les deux types de mobilité sont à la fois plutôt modérés et fortement genrés, dans la mesure où les hommes sont beaucoup plus mobiles que les femmes. Enfin, il met en lumière les arbitrages faits par les individus, arbitrages qui déterminent la construction de carrières différenciées selon les choix de postes dont la valeur symbolique est variable. Dans ce cadre, le genre joue un rôle prépondérant, en particulier parce qu’il contraint différemment l’articulation entre ambition professionnelle et vie domestique.

Careers as judges or prosecutors are commonly thought to be marked by a high degree of geographic and functional mobility. The purpose of this article is to examine this mobility by showing how it structures the group and its organisation while at the same time, and quite paradoxically with the role attributed to it, being relatively contained. Based on a statistical treatment of data from the Annuaire de la magistrature and on a corpus of interviews, this article confirms the extent to which the representations of hyper-mobility are significant, whether they emanate from the governing bodies of the profession or from the magistrates themselves. It goes on to establish that both types of mobility are at the same time rather moderate and highly gendered, insofar as men are much more mobile than women. Finally, it emphasizes the trade-offs made by individuals, trade-offs that determine the construction of differentiated careers according to the choice of positions, the symbolic value of which is variable. In this context, gender plays a predominant role, in particular because it constrains the articulation between professional ambition and domestic life in different ways.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en