Contre le split-screen. Autopsie d’un artifice

Fiche du document

Auteur
Date

9 juin 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

TV/Series

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2266-0909

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Ophir Lévy, « Contre le split-screen. Autopsie d’un artifice », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.1302


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Presque aussi ancien que le cinéma lui-même, le procédé du split-screen, consistant à diviser le cadre filmique en plusieurs portions, compte parmi les figures stylistiques les plus marquantes de 24 heures chrono. Or, les usages qui en sont faits, aussi bien au cinéma que dans la série, apparaissent bien souvent d’une grande pauvreté, le split-screen se résumant à exacerber les modes d’écriture propres au cinéma : ingestion au sein du cadre du montage alterné ou du champ contrechamp, nivellement des raccords, atténuation de la dimension de choix propre au cadrage, aliénation automatique des différentes images à une seule et même temporalité, etc. Pourtant, dans 24 heures chrono, l’utilisation du split-screen présente un intérêt inattendu. À travers le morcellement de l’image et l’altération de sa « lisibilité », grâce à des effets de confusion et de perte de repères, le split-screen constitue l’un des instruments privilégiés d’un certain sadisme narratif qui contribue grandement à l’originalité de la série et au plaisir qu’elle nous procure.

Almost as old as cinema itself, the split-screen – in which the filmic frame is divided into several parts – is one of the most prominent stylistic figures in 24, but is often used only to enhance the writing modes that are specific to cinema: alternate editing and shots/reverse shots are swallowed by the frame; link shots are evened out; framing choices are toned down; the different images are automatically reduced to one temporality only, etc. Through the division of images and the alteration of their ‘readability’ with confusing or defamiliarizing effects, the split screen stands as one of the preferred tools to create a certain kind of narrative sadism, which contributes to the series’ originality and to the viewing pleasure it provides.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en