16 novembre 2015
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Émilie Marolleau, « Réappropriation et intertextualité dans la web-série Girltrash », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.329
Cette présentation portera sur la web-série Girltrash, issue d’un phénomène de création et de diffusion de plus en plus populaire sur internet qui atteste de la centralité contemporaine de la « culture participative. » À l’origine, cette web-série fut mise en ligne sur le site ourchart.com dont le but était de rassembler une communauté de fans autour de The L Word et d’autres séries télévisées afin de les commenter, mais aussi de participer à la rédaction du scénario d’un épisode et de publier des « fanfictions ». Ces productions avaient pour point commun la question de la visibilité lesbienne et cherchaient à interroger les images diffusées dans les séries télévisées, y compris dans The L Word. C’est dans ce contexte qu’est née la web-série Girltrash, série au ton décalé qui met en scène la vie de deux jeunes femmes et raconte leur démêlés avec le monde criminel de Los Angeles. L’objectif de cet article est d’expliquer comment Girltrash crée une relation de connivence avec son public. Nous démontrerons tout d’abord en quoi le jeu des références intertextuelles de la web-série permet de s’adresser directement aux spectatrices-internautes et encourage leur investissement dans la série. Nous analyserons également comment Girltrash reprend certaines conventions d’un média bien connu de son public : les séries télévisées. Enfin, nous étudierons la manière dont la web-série se réapproprie et « queerise » l’univers du réalisateur américain Quentin Tarantino.