4 septembre 2020
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Luis Rivera-Vélez, « Narcos et l’histoire dé-colombianisée de la Colombie », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.4253
Narcos est un succès pour Netflix. Positionnée comme une des meilleures productions de la plateforme, d’après son chef de contenu Ted Sarandos, la série a réussi à ouvrir le marché hispanophone (et bien d’autres) grâce à l’utilisation de l’Histoire colombienne, si tragique que parfois « la réalité dépasse la fiction » (S01E01). Toutefois, la réception colombienne de Narcos est ambiguë. À l’intérieur du pays, les critiques sont fortes et son succès très relatif : tant le gouvernement, comme le fils de Pablo Escobar, ainsi que les spécialistes de cinéma, questionnent l’image de puissance que la série véhicule du monde du trafic illicite de stupéfiants et notamment de cet anti-héros qu’est Pablo Escobar. Partant d’une réflexion sur l’utilisation de l’Histoire dans les produits culturels de masse, nous défendons l’idée que Narcos échoue à séduire les Colombiens, dans ses deux premières saisons, non pas par sa volonté de relater l’histoire colombienne, mais par la manière dont elle raconte l’Histoire.