Les constellations narratives. Que font les téléspectateurs des adaptations multimédiatiques des séries télévisées ?

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19 février 2016

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transmédia immersion publics transmedia immersion audiences

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Sarah Sepulchre, « Les constellations narratives. Que font les téléspectateurs des adaptations multimédiatiques des séries télévisées ? », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.729


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Les séries télévisées débordent de plus en plus du petit écran pour investir d’autres supports comme le livre, Internet, le cinéma, les jeux. Nous appelons “constellations” ces ensembles d’éléments qui semblent participer d’une même histoire. La première partie de l’article montre que cette notion est proche de celles de “transmédia” (Henry Jenkins). Ce qui semble au cœur de ces systèmes narratifs est la création de mondes diégétiques immersifs (Anne Besson). Le second volet de la contribution développe donc les notions d’immersion (Renée Bourassa, Jean-Marie Schaeffer) et de figure (Bertrand Gervais), qui nous permettront de conceptualiser les pratiques des lecteurs. Une étude de réception exploratoire basée sur des entretiens semi-directifs avec des amateurs de séries télévisées conclut ce texte. Elle montre que les consommateurs prennent en effet plaisir à prolonger la jouissance du monde diégétique par une immersion plus fictionnelle que technique. En revanche, les éléments qui alimentent l’univers ne sont pas toujours de nature fictionnelle car les lecteurs utilisent parfois des informations sur les acteurs ou sur les lieux du récit pour nourrir leur activité imaginative. Les constellations restent cependant des récits transmédiatiques faibles car les différentes entrées sont moins autonomes que dans les cas idéaux décrits par Henry Jenkins. Ces ensembles narratifs fonctionnent en effet davantage sur la base du modèle satellitaire présenté par Richard Saint-Gelais. Enfin, il apparaît que la consommation de constellation est une véritable appropriation de l’univers fictionnel par les lecteurs.

TV shows go further and further beyond the small screen to invest in other media, such as books, the internet, cinema, and games. We call “constellations” these sets of elements that seem to participate in the same story. The first part of the article shows that this notion is similar to that of “transmedia” (Henry Jenkins). What seems to be at the heart of these narrative systems is the creation of immersive diegetic worlds (Anne Besson). The second part of the contribution develops the notion of immersion (Renée Bourassa, Jean-Marie Schaeffer) and of figure (Bertrand Gervais), which allow us to conceptualize readers’ practices. A study of exploratory reception based on semi-directive interviews with fans of TV series concludes the article. It shows that consumers take pleasure in prolonging the pleasure of the diegetic world by a more fictional than technical immersion. On the other hand, the elements that fuel the universe are not always fictional in nature, because the readers occasionally use information on the actors and the places from the story to nourish their imaginative activity. The constellations remain, however, weak transmediatic stories, as the different entries are less autonomous than in the ideal cases described by Henry Jenkins. These narrative sets function on the basis of the satellite model presented by Richard Saint-Gelais. Finally, it appears that the consumption of the constellation is a true appropriation of the fictional universe by readers.

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