Circuler entre ses assignations identitaires :Accès au terrain et dispositif relationnel d’enquête dans les milieux de l’aide internationale aux réfugiés au Liban

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20 novembre 2020

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Leila Drif, « Circuler entre ses assignations identitaires :Accès au terrain et dispositif relationnel d’enquête dans les milieux de l’aide internationale aux réfugiés au Liban », Cahiers de l’Urmis, ID : 10.4000/urmis.1786


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Cet article s’intéresse à la place des identifications racialisées du chercheur dans les relations ethnographiques. Quand la distance du chercheur avec ses enquêtés n’est pas immédiatement perceptible, sur quelles bases se constituent ces mécanismes d’identification et de différenciation ? Quelle forme prend son extériorité au terrain quand elle lui est confisquée sur la base d’une familiarité culturelle présumée ? En portant un regard réflexif sur une enquête menée, à Beyrouth, auprès de réfugiés syriens et palestiniens, et de personnels d’ONG internationales, ce texte interroge la manière dont se renégocie l’extériorité du chercheur, à partir d’un jeu d’identifications qui institue les termes de la rencontre ethnographique dans ses dimensions spatiales (accès aux lieux) et sociales (accès aux personnes). Dans le contexte précis de l’accueil aux réfugiés syriens au Liban, où la présence de l’anthropologue est réévaluée à l’aune des perceptions et classifications administratives de ces autres étrangers que sont ces réfugiés, tout l’enjeu consiste à se positionner dans les relations hiérarchisées et concurrentielles de l’aide internationale. En définitive, c’est à travers ce multi-positionnement que se révèle notre objet de recherche dans toute son épaisseur, dès lors que ce jeu d’identifications permet de mettre en exergue les mécanismes de labellisation et d’étiquetage des ONG.

This paper addresses the place of racialized identifications assigned to the researcher in ethnographic relations. It examines how this can either ensure or jeopardize access to fieldwork. When the distance between the researcher and the informants is not visible immediately, how are mechanisms of identification and differentiation set up? When the ethnographer is perceived as culturally familiar, or even as a native, how can exteriority still be managed? Drawing on a reflexive analysis of fieldwork conducted in Beirut with Syrian and Palestinian refugees and the staff NGOs, this article explores the way in which identity labels – i.e. assigned and performed identities– affect ethnographic encounters both spatially (access to spaces) and socially (access to people). In the specific context of the reception of Syrian refugees in Lebanon – in which the presence of the anthropologist is reassessed in relation to administrative classifications of foreigners – what is at stake is positioning oneself within the competitive and hierarchical relations of humanitarian aid. By highlighting each actor’s multiple positions in this field, including the researcher’s, this paper ultimately reveals how this reflexive analysis has led to the core of her research object.

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