(Re)Lire Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe, de Michel Leiris.Extraits de texte présentés par Jean-Luc Bonniol et Ary Gordien

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29 juin 2021

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Jean-Luc Bonniol et al., « (Re)Lire Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe, de Michel Leiris.Extraits de texte présentés par Jean-Luc Bonniol et Ary Gordien », Cahiers de l’Urmis, ID : 10.4000/urmis.2424


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Michel Leiris publie en 1955 Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe sous l’égide de l’Unesco. Texte remarquable par la finesse et l’acuité de l’analyse face à des sociétés structurées historiquement par le critère racial, et par ses intuitions théoriques, fort en avance sur son temps, du moins pour la recherche française, dans le domaine des relations raciales. Fidèle à une orientation théorique marxiste, il s’efforce, tout au long du tableau qu’il dresse d’une structure socio-raciale complexe, de pointer les correspondances problématiques entre « races » et classes. Mais il va bien au-delà, dévoilant toutes les dimensions et les effets du critère racial de classement : évaluation phénotypique des individus, contrôle généalogique et gouvernance des alliances… Mettant en évidence un préjugé racial, matrice d’une racialisation inévitable des conflits sociaux, il le situe face au racisme stricto sensu, abordant même, de manière tout à la fois mesurée et critique, le problème d’un éventuel racisme « anti-blanc ». Les rapports entre métropolitains et originaires lui permettent de revisiter ce dernier cas de figure et d’évoquer in fine le problème, au mitan des années 1950, de la récente départementalisation et de l’avenir de ces territoires ultra-marins, tel qu’il pouvait alors le pressentir. Ces extraits de texte sont enfin mis en perspective par rapport aux avancées contemporaines de l’étude des phénomènes raciaux.

In 1955 Michel Leiris published Contacts of Civilizations in Martinique and Guadeloupe under the aegis of UNESCO. Remarkable text, for the fitness and acuity of its analysis faced with societies historically structured by the racial criterion, and for its theoretical intuitions, well ahead of its time, at least for French research, in the field of race relations. Faithful to a Marxist theoretical orientation, Michel Leiris strives, throughout his account of a complex socio-racial structure, to point out the problematic correspondences between "races" and classes. But it goes much further, revealing all the dimensions and effects of the racial classification criterion: phenotypic evaluation of individuals, genealogical control and governance of alliances... Highlighting a racial prejudice, matrix of an inevitable racialization of social conflicts, he situates it in relation with racism stricto sensu, even tackling, from a both measured and critical way, the problem of a possible “anti-white” racism. The relations between metropolitan and native people allow him to revisit this latter case and ultimately recall the problem of the recent departmentalization and the future of these ultra-marine territories in the mid-1950s, as it could at this time sense it. These text excerpts are finally put into perspective in relation to contemporary advances in the study of racial phenomena.

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