Conserver la biodiversité avec les ONG en Nouvelle-Calédonie: décolonisation ou délégation de gestion ?

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3 juillet 2020

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Ce texte interroge le rôle important que deux ONG environnementalistes, CI et WWF, ont été amenées à jouer dans le processus de définition et de gouvernance de deux aires protégées situées dans la province nord de la Nouvelle-Calédonie. Ce territoire océanien atypique de l’Outre-mer français au statut juridique unique, reconnue comme un hotspot de biodiversité (Myers et al., 2000) est en effet marqué par un contexte politique particulier de décolonisation négociée. Celui-ci, qui inclue des transferts de compétences depuis la France vers cette « ancienne colonie non-décolonisée » (Demmer et Salomon, 2013) a déjà permis l’émergence de la préservation de la biodiversité comme enjeu politique de premier plan. De manière concomitante à l’inscription des préoccupations environnementales dans les agendas internationaux, et comme dans d’autres territoires (Aubertin, 2005; Léna, 2002), plusieurs Organisations Non-Gouvernementales (ONG) de conservation ont par ailleurs graduellement contribué à la définition des politiques publiques environnementales locales. À partir de deux études de cas, ce texte montre les mécanismes par lesquels ces ONG ont d’abord pris part au processus de révision des anciens parcs et réserves naturels du territoire avant de devenir des interlocuteurs incontournables et partenaires privilégiés des institutions.

This text questions the important role played by two major environmental NGOs, CI and WWF, in the process of defining and governing two protected areas located in the northern province of New Caledonia. With its unique legal status, this atypical Pacific territory of French overseas territories, now recognized as a hotspot for biodiversity (Myers et al., 2000), is indeed in the middle of a unique process of negotiated decolonization. This includes skills transfers from France to this "non-decolonized former colony" (Demmer and Salomon, 2013) that have already allowed the emergence of the preservation of biodiversity as a major political issue. With the concomitant inclusion of environmental concerns in international agendas, and very much like in other territories (Aubertin 2005, Léna 2002), several non-governmental conservation organizations (NGOs) have gradually contributed to the definition of environmental issues and local environmental public policies. Based on two case studies, this text shows the mechanisms by which these NGOs initially took part in the process of reviewing the former parks and natural reserves of the territory before becoming privileged partners of the local institutions.

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