DIY et hacking dans la musique noise. Une expérimentation bricoleuse du dispositif de jeu

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21 novembre 2019

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Sarah Benhaïm, « DIY et hacking dans la musique noise. Une expérimentation bricoleuse du dispositif de jeu », Volume !, ID : 10.4000/volume.7230


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Depuis sa genèse à la fin des années 1970, la musique noise se distingue par des pratiques instrumentales étroitement liées à une culture d’expérimentation alternative. Parmi elles, le hacking et le DIY teintent en profondeur les manières de composer le dispositif de jeu en plus de gouverner les rapports d’apprentissage et de transmission qui structurent éthiquement et économiquement le genre. Pour rendre compte de la manière dont intervient le hacking dans la noise, l’article explore successivement les pratiques amateures qui s’apparentent au bricolage, au détournement et à la conception électronique d’instruments. Si ces manières de faire sont empreintes d’autodidaxie et participent à reconfigurer la figure du musicien en déplaçant la compétence instrumentale conventionnelle vers le bricolage et l’ingénierie, elles se transmettent aussi par le biais de ressources mutualisées au sein d’ateliers ou par l’intermédiaire d’une communauté internet associée à l’open source. Dans ces lieux de partages et au cœur des gestes bricoleurs se loge, en correspondance étroite à l’éthique hacker et au précepte DIY qui structure l’éthos de la noise, une approche anti-consumériste de l’instrumentation qui défend également l’autonomie des pratiques, l’accessibilité du savoir et la sérendipité bruitiste.

Since the genre’s birth in the 1970s, noise music’s instrumental practices have stemmed from an alternative experimental culture. Among these practices, hacking and DIY cultures deeply influence its performance apparatus, while determining the learning and transmission processes that structure noise music economically and ethically. In order to appreciate the way hacking operates within this genre, this paper will successively explore amateur practices that craft, misuse and patch-up electronic instruments. On the one hand, these self-taught practices contribute to a shift from individual music skills to engineering and DIY crafting. On the other hand, they depend on a circulation of knowledge made possible by collective workshops or online communities associated with the open source movement. Responding to the hacker ethics, these spaces of sharing and DIY practices have fostered an anti-consumerist approach that supports practical autonomy, knowledge accessibility and noise serendipity.

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