19 mai 2014
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Yitzhak Ben-Mordechai, « Disability as Metaphor in Two Novellas of Aharon Appelfeld », Yod, ID : 10.4000/yod.2055
Deux romans d’Appelfeld sont des autobiographies fictionnelles de juifs invalides. Kutti dans Voyage vers l’hiver est bègue, tandis que Bruno dans Et la fureur ne s’est pas encore tue a un bras en moins. Les deux œuvres sont des monologues de leurs protagonistes et toutes les deux commencent de la même manière : le protagoniste se présente en donnant son nom et en décrivant son handicap. Le handicap est une partie intégrante et une composante majeure de leur identité. Même si les scénarios sont différents dans les deux textes, on y retrouve une similarité paradigmatique : les handicaps et leurs implications sont représentés de manière lyrique, plutôt que réaliste. Les infirmités fonctionnent comme des métaphores par lesquelles Appelfeld examine le cœur et l’essence des protagonistes juifs de ces romans. Cette métaphore a une fonction paradigmatique. Selon ce paradigme, chaque juif de la diaspora a une infirmité qui est source de problèmes et de difficultés, mais qui représente en même temps une vertu, un avantage. Elle rend les juifs uniques, différents des autres peuples. Elle les pousse à penser différemment, à avoir une morale et des exigences différentes. Selon ces deux romans, cette sublime infirmité représente le cœur et l’essence du peuple juif.