21 mars 2018
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Anne Grynberg, « La politique française de « réparation » des « biens juifs » spoliés :mémoire et responsabilité », Yod, ID : 10.4000/yod.2606
Il y a dix‑huit ans, par le décret du 10 septembre 1999, les autorités françaises instituaient auprès du Premier ministre la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations intervenues du fait des législations antisémites (CIVS), « chargée d’examiner les demandes individuelles présentées par les victimes ou par leurs ayants droit pour la réparation des préjudices consécutifs aux spoliations de biens intervenues du fait des législations antisémites prises, pendant l’Occupation, tant par l’occupant que par les autorités de Vichy ». La CIVS devra « rechercher et proposer les mesures de réparation, de restitution ou d’indemnisation appropriées ». Quel bilan peut‑on dresser de son action, alors qu’elle est toujours en fonctionnement ? Quel est son apport sur le plan de la connaissance historique ? Quelle signification revêt‑elle dans le domaine mémoriel ? Quel rôle est‑elle susceptible de jouer dans la (re)construction d’un consensus national mis à mal pendant des décennies ? Bien au‑delà de ses aspects financiers, quelle est sa valeur symbolique ?