Paléoécologie de la tourbière du lac Malbaie, dans le massif des Laurentides (Québec) : évaluation du rôle du climat sur l’accumulation de la tourbe

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2000

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Géographie physique et Quaternaire ; vol. 54 no. 2 (2000)

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Martin Lavoie et al., « Paléoécologie de la tourbière du lac Malbaie, dans le massif des Laurentides (Québec) : évaluation du rôle du climat sur l’accumulation de la tourbe », Géographie physique et Quaternaire, ID : 10.7202/004843ar


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Microscopic (pollen, rhizopods, charcoal) and plant macrofossil analyses were carried out on three cores for a peatland in the Laurentian Highlands (Québec). The objectives were to reconstruct the developmental history and the past hydrological conditions of the peatland, and to infer paleoclimatic conditions, notably for the moisture balance. The peatland was characterized by contrasting hydrological conditions between the sampling points during its history. Except for the late Holocene, no clear regional hydrological control was revealed by paleobotanical analyses. Peat inception began in a small pond around 10 300 cal. years BP in a shrub tundra, more than 2000 years after the ice retreat. The peat- land dynamics during the early Holocene likely reflects increased biological productivity caused by the continuous warming of the climate after initial harsh conditions. From 8000 to 3000 BP, a general decrease of the net peat accumulation rate for all cores is in part attributed to the activity of nitrogen fixing cyano- bacteria which promotes an important decomposition of the organic matter. An important vertical peat increment occurred during the last 3000 years probably in response to wetter and colder climatic conditions.

Des analyses microfossiles (pollen, rhizopodes, charbons de bois) et des macrorestes végétaux ont été réalisées sur trois profils d'une tourbière du massif des Laurentides, au Québec. Les objectifs sont de reconstituer la succession de la végétation locale et les conditions hydrologiques qui ont présidé à l'accumulation de la tourbe en trois points d'échantillonnage, afin d'en inférer certaines conditions du climat, notamment sous l'angle du régime hydrique. Des conditions hydrologiques locales contrastées se sont établies entre les différents secteurs de la tourbière durant son développement. Sauf au cours de l'Holocène supérieur, les analyses paléobotaniques n'ont pas révélé d'influences hydriques claires de nature climatique sur l'accumulation de la tourbe. Le dépôt des premiers sédiments organiques a débuté au sein d'un petit étang vers 10 300 ans BP (années étalonnées) dans un environnement de toundra arbustive, plus de 2000 ans après le retrait régional des glaces. À l'Holocène inférieur, après des conditions climatiques initiales rigoureuses, l'augmentation des températures semble avoir été déterminante sur la productivité végétale et sur la dynamique de l'entourbement. De 8000 jusque vers 3000 ans BP, un ralentissement généralisé du rythme de l'accumulation sédimentaire s'est produit dans l'ensemble de la tourbière. Il est attribué en partie à une décomposition anaérobique par des cyanobactéries fixatrices d'azote. Une importante reprise de l'entourbement vertical est survenue au cours des trois derniers millénaires, sans doute en réponse à l'établissement de conditions climatiques plus fraîches et plus humides.

Man hat Analysen von Mikrofossilen (Pollen, Rhizopoden, Holzkohle) und Analysen von pflanzlichen Makroresten an drei Bohrkernen eines Torfmoores im Laurentides-Gebirge in Québec durchgeführt. Das Ziel hierbei war, die Abfolge der lokalen Vegetation und die hydrologischen Voraussetzungen, welche die Torfakkumulation an den drei Orten der Probeentnahme bestimmten, zu rekonstruieren, und so auf bestimmte klimatische Bedingungen zu schließen, vor allem was die Wasserverhältnisse angeht. Sehr unterschiedliche lokale hydrologische Bedingungen herrschten zwischen den verschiedenen Sektoren des Torfmoores wäh- rend seiner Entwicklung. Außer während des späten Holozäns haben die paläobotanischen Analysen keine klaren Einflüsse klimatischer Natur durch das Wasser auf die Torfakkumulation gezeigt. Die Ablagerung der ersten organischen Sedimente hat in einem kleinen Teich gegen 10 300 Jahre v.u.Z. begonnen (geeichte Jahre) in einer Busch-Tundra-Umwelt, mehr als 2000 Jahre nach dem regionalen Eisrückzug. Im frühen Holozän scheint nach anfänglichen strengen klimatischen Bedingungen eine Zunahme der Temperatur entscheidend auf die Pflanzen-Produktivität und die Dynamik der Vertorfung eingewirkt zu haben. Von 8000 bis 3000 Jahre v.u.Z. kam es zu einer allgemeinen Verlangsamung des Rhythmus der Sediment- akkumulation im gesamten Torfmoor. Sie wird zum Teil einer anaeroben Zersetzung durch Stickstoff fixierende Zyanbakterien zugeschrieben. Es ist zu einem beachtlichen Neubeginn der vertikalen Vertorfung während der letzten drei Jahrtausende gekommen, zweifellos als Reaktion auf frischere und feuchtere klimatische Bedingungen.

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