2003
Ce document est lié à :
Protée ; vol. 31 no. 3 (2003)
Tous droits réservés © Protée, 2003
Françoise Parouty-David, « Lumières et profondeur épistémique », Protée, ID : 10.7202/008440ar
Parti d’un énoncé pictural de nature religieuse de par son titre, La Mort de la Vierge du Caravage, l’article s’efforce de montrer la capacité de la lumière et de l’ombre à modaliser des repères qui en modifient l’appartenance catégorielle. Il s’appuie sur des opérations propres à la synesthésie pour décrire, dans un premier temps, comment la lumière, qui régit principalement le visible, donne accès à des sensations auditives et kinesthésiques. Elle a donc une fonction homogénéisante, d’un point de vue sémantique, qui souligne le rôle du corps dans la saisie de l’oeuvre d’art. Au-delà, les variations de son intensité sont mises en rapport avec les capacités cognitives du sujet percevant, amené à explorer une plus grande profondeur.