2000
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Michel Paillé, « Migrations intérieures des Québécois d’expression française, 1981-1986 et 1986-1991 », Cahiers québécois de démographie, ID : 10.7202/010279ar
Une question portant sur le lieu de résidence cinq ans avant les recensements de 1986 et de 1991 permet de faire l'analyse des migrations (« résultantes survivantes quinquennales ») de la décennie 1980. Définis selon la langue parlée à la maison, les francophones voient leur propension a migrer entre six régions du Québec augmenter de 1981-1986 à 1986-1991 (de 7,0 pour cent à 8,4 pour cent). Au cours de la première période quinquennale, l'extérieur de la RMR a connu un déficit migratoire francophone, tandis que les cinq composantes de la RMR de Montréal ont toutes profité d'un solde migratoire positif. Si l'île-de-Montréal n'est gagnante que par une faible marge, la Rive-Nord et la Rive-Sud obtiennent ensemble plus de 60 pour cent des gains nets de la RMR. De 1986 à 1991, l'Île-de-Montréal connaît un déficit important tandis que Laval ne parvient pas tout à fait a compenser ses pertes. La Rive-Nord obtient alors à elle seule 58 pour cent des soldes positifs des régions gagnantes. L'examen des migrations intérieures selon l'origine et la destination montre l'attrait de plus en plus grand qu'exercent la Rive-Nord et la Rive-Sud sur les francophones en provenance du centre de la RMR, voire de l'extérieur de la RMR.