Elsa Morante : éloge de la désobéissance. La nécessité de savoir et la tâche des poètes

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2004

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Études littéraires ; vol. 36 no. 1 (2004)

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Silvestra Mariniello, « Elsa Morante : éloge de la désobéissance. La nécessité de savoir et la tâche des poètes », Études littéraires, ID : 10.7202/010636ar


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Comment désobéir sans emprunter les voies de la désobéissance déjà prévues par L’Autorité ? L’article propose une lecture de l’oeuvre d’Elsa Morante à la lumière de cette question à laquelle Carlottina dans LeMonde sauvé par les gamins, trouve une réponse originale. La merveilleuse fable de l’étoile jaune semble résumer toute l’activité littéraire d’Elsa Morante : il ne s’agit pas, pour cet auteur, de se situer du côté des avant-gardes, en subvertissant les règles de la tradition, par exemple, (forme de désobéissance prévue par « La Loi »), ni de se situer du côté de la tradition littéraire, d’obéir à son autorité, mais d’inventer une autre désobéissance, qui ne serait ni prévue, ni diamétralement opposée aux lois. La désobéissance de Morante semble récupérer l’expérience vécue des femmes, qui passe par un devenir-femme de la conscience et de la poésie. Un devenir- femme, auquel les femmes doivent accéder pour sortir de leur histoire, pour écrire une autre histoire, faite aussi de corps, de silence, d’expériences vécues au quotidien, l’histoire d’un « je » pluriel, ouvert à l’autre.

How to disobey without following the canonical ways of disobedience ? This article offers a reading of Elsa Morante’s work in the light of this question to which Carlottina in The World saved by the kids, finds an original answer. The wonderful tale of the yellow star apparently sums up Elsa Morante’s whole literary work : the question is not for her to side with the avant-gardes and to subvert tradition’s rules, for instance, (this form of disobedience being provided for by “The Law”), nor to side with literary tradition, and obey its authority, rather to devise another form of disobedience, neither anticipated, nor diametrically opposite to the Law. Morante’s disobedience seems to retrieve women’s actual experience, and goes through a becoming-woman of consciousness and poetry. A becoming-woman to which women have to accede in order to exit their history, in order to write another history, also made of bodies, silence, actual everyday experiences, the history of a plural “I”, open to the other.

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