La mémoire transculturelle comme fondement du sujet africain chez Mudimbe et Ngal

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2004

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Tangence ; no. 75 (2004)

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Josias Semujanga, « La mémoire transculturelle comme fondement du sujet africain chez Mudimbe et Ngal », Tangence, ID : 10.7202/010782ar


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Dans les oeuvres de fiction, la ligne de démarcation entre les notions de mémoire et d’histoire est devenue difficile à tracer puisque la fiction conjoint ce que le discours savant sépare dans les représentations du passé. Est-ce la mémoire qui emprunte la voie de l’histoire pour transmettre l’événement ? Est-ce au contraire le discours historique qui repose sur les fragments d’un événement déjà érigés en mémoire ? Quelle que soit la réponse à ces questions, on se trouve confronté à un problème complexe : celui d’un récit construisant le sens d’un événement passé. À cet égard, les oeuvres africaines sont exemplaires, car elles retravaillent ces questions de la mémoire et de l’oubli de l’événement fondateur qu’est la colonisation en révélant une vision transculturelle qui, tout en manifestant inlassablement la hantise de cet événement, tente de dépasser le piège du jeu de miroirs. Comprise comme opération transformatrice, l’écriture surgit au moment de la traversée simultanée de plusieurs cultures, la transculture devenant ici un lieu neutre où sont convoquées diverses représentations du monde, comme en témoignent les textes de Mudimbe et de Ngal sur lesquels s’appuie cette réflexion.

In works of fiction, the line of demarcation between the notions of memory and history has become difficult to trace, since fiction joins together what scholarly discourse separates in representations of the past. Is it memory that borrows the path of history to transmit the event? Or, on the contrary, is it historical discourse that rests on the fragments of an event already erected in memory? Whatever the answer to these questions, we find ourselves confronted with a complex problem—that of a narrative constructing meaning from a past event. African works are exemplary in this respect, since they rework these issues of the memory and forgetfulness of the founding event—colonization—by revealing a transcultural vision that, while tirelessly manifesting an obsession with this event, attempts to avoid the trap of getting lost in the mirror. Understood as a transformative operation, writing springs up at the moment of the simultaneous crossover of many cultures, transculture becoming here a neutral place where various representations of the world are summoned, as seen in the texts of Mudimbe and Ngal, on which this analysis is based.

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