La production d’un réseau de sur-parenté : histoire de l’alcool et désintoxication chez les Algonquins

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2005

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Drogues, santé et société ; vol. 4 no. 1 (2005)

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Tous droits réservés © Drogues, santé et société, 2005




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Marie-Pierre Bousquet, « La production d’un réseau de sur-parenté : histoire de l’alcool et désintoxication chez les Algonquins », Drogues, santé et société, ID : 10.7202/011331ar


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L’article part de deux constats, établis à l’aide de données ethnographiques en terrain algonquin et corroborés par la littérature ethnologique. D’une part, les Algonquins ne veulent plus que leur image publique soit associée à l’abus de psychotropes ; d’autre part, l’identité algonquine repose sur l’appartenance à une communauté, qui implique pour ses membres des droits et devoirs et qui attend d’eux un dévouement à la collectivité. Les études sur les Amérindiens, sur leurs villages et leurs réseaux urbains, sont fondées sur l’idée que les communautés trouvent leur légitimation tant dans le partage d’un ethos (des valeurs et des traits culturels) que dans les relations de parenté qui existent entre ses membres, relations qui sont aussi des liens sociaux. L’article veut montrer que la prise en charge des problèmes qui affectent les communautés algonquines a donné lieu à l’émergence d’un nouveau lien social, qui remet parfois en question les contraintes requises par la parenté. Pour ce faire, je présente une vision historique de l’origine des problèmes, qui inclut les points de vue algonquins, et j’explique comment les différents recours thérapeutiques ont permis de redéfinir le système de valeurs sociales et les codes comportementaux.

This article is based on two findings, established using ethnographic data compiled in Algonquin areas and corroborated by ethnological literature. On one hand, the Algonquin do not want their public image associated with drug abuse; on the other hand, the Algonquin identity is based on belonging to a community in which its members have certain rights and duties and are expected to be committed to the community. Studies of Amerindians, their villages and their urban networks are founded on the idea that communities find their legitimacy in sharing an ethos (value and cultural traits) as well as through family relationships between its members, which also serve as social bonds. The article seeks to show that taking charge of the problems which affect Algonquin communities has given rise to the emergence of a new social bond which sometimes questions the constraints required by the family. To do so, I present a historical vision of the origin of the problems, including the Algonquin’s points of view, and I explain how the various therapies available have enabled the system of social values and behavioural codes to be redefined.

El artículo parte de dos comprobaciones, establecidas por medio de datos etnográficos en áreas algonquinas y corroboradas por la literatura etnológica. Por una parte, los algonquinos rechazan que su imagen pública se vea asociada al abuso de psicotrópicos; por la otra, la identidad algonquina reposa sobre la pertenencia a una comunidad, que espera de ellos una actitud de dedicación hacia la colectividad, lo que implica para sus miembros derechos y deberes. Los estudios sobre los amerindios, sus pueblos y sus redes urbanas están basados en la idea de que las comunidades encuentran su legitimación tanto compartiendo un ethos (valores y rasgos culturales) como en las relaciones de parentesco que existen entre sus miembros, relaciones que son también vínculos sociales. El artículo trata de mostrar que por el hecho de asumir los problemas que afectan a sus comunidades, los algonquinos han dado lugar al surgimiento de un nuevo vínculo social, que cuestiona a veces las limitaciones requeridas por el parentesco. Para ello, presenta una visión histórica del origen de los problemas, que incluye los puntos de vista algonquinos, y explica de qué manera los diferentes recursos terapéuticos han permitido redefinir el sistema de valores sociales y de códigos de comportamiento.

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