2005
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Michèle Dagenais, « Fuir la ville : Villégiature et villégiateurs dans la région de Montréal, 1890-1940 », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/011624ar
La présence importante de l’eau et l’abondance de rives dans la région montréalaise ont attiré des générations de citadins en quête de lieux de loisirs et de vie, proches de la nature. Cet article met au jour la manière dont évoluent les rapports des villégiateurs à leur environnement naturel entre 1890 et 1940. Pour multiples que soient leurs définitions, les villégiateurs partagent une vision instrumentale de la nature, considérée comme un moyen pour se constituer des milieux de vie sur mesure, servant à l’affirmation de leur pouvoir et de leur prestige tout comme à la consolidation de leur identité sociale. Terme dont la puissance d’évocation est sans limites, la nature ne livre pas elle-même son propre sens. Ses significations se construisent à travers les valeurs dont elle est investie, les rêves qu’elle nourrit, les projets et les usages auxquels elle donne vie.