Professeur de poésie ?

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2005

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Gilles Marcotte, « Professeur de poésie ? », Études françaises, ID : 10.7202/012052ar


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Il ne s’agit pas ici d’élaborer une pédagogie ou même, modestement, une théorie de la poésie, mais de tirer quelques leçons d’un enseignement de la poésie — le point d’interrogation du titre est essentiel — qui a duré une trentaine d’années. On insiste particulièrement sur la différence qui existe et doit exister entre l’amateur de poésie, qui peut se satisfaire d’impressions vagues, et le lecteur de poésie, celui (l’étudiant) à qui s’adresse l’enseignement. Cette lecture exige (d’abord du professeur) une certaine violence, un arrachement aux impressions purement subjectives et au sens premier. La lecture de la poésie, dans cette perspective, est toujours une relecture. Pourquoi une telle insistance sur la difficulté ? Pour le plaisir, répond T. S. Eliot. Mais la culture de la poésie, par le poète lui-même et son lecteur, est aussi, selon Eliot, un devoir, un devoir de sauvegarde, d’enrichissement et d’amélioration de la langue.

The author does not propose to develop a pedagogy or, modestly, a theory of poetry. Instead, this article presents some lessons gathered from the teaching of poetry — the question mark of the title is essential — over a period of thirty years. In particular, stress has been placed on the difference that exists, and must exist, between the amateur of poetry, who can satisfy himself with vague impressions, and the reader of poetry, he (the student) whom teaching addresses. This reading demands (from the professor) a certain violence, a tearing away from first and purely subjective impressions. Poetry reading, in this perspective, is always rereading. Why such an insistence on its difficulty? T.S. Eliot responds: for the pleasure. However, the culture of poetry, formed by the poet himself and his reader, is also, according to Eliot, a responsibility, a responsibility of preservation, of enrichment, and of improvement of the language.

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