Le poème philosophique ou « l’hérésie de l’enseignement »

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2005

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Études françaises ; vol. 41 no. 3 (2005)

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Dominique Combe, « Le poème philosophique ou « l’hérésie de l’enseignement » », Études françaises, ID : 10.7202/012055ar


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À travers le « poème philosophique », genre majeur depuis l’Antiquité, la poésie a partie liée avec l’enseignement. Mais ce genre fait l’objet d’une suspicion dans la seconde moitié du xixe siècle, au même titre que l’épopée à laquelle il est d’ailleurs apparenté et, d’une manière plus générale, le « poème » long, narratif, descriptif ou discursif. C’est principalement au nom de « l’hérésie de l’enseignement » que Baudelaire, puis Mallarmé condamnent toute poésie d’idées. Alors qu’une certaine poésie du xxe siècle affiche, plus que jamais, ses ambitions philosophiques, elle doit donc éviter le « prosaïsme ». Non plus « exposer » des idées, une « thèse », un « message », jugés étrangers à l’imagination poétique, mais penser poétiquement, en images, tel est l’idéal du « poème philosophique moderne », qui rompt le lien historique entre la poésie et l’enseignement.

Because of the “philosophical poem,” a major genre since Antiquity, poetry and teaching have been enduringly associated. This genre, however, fell under suspicion in the second half of the nineteenth century, as did the epic to which it is related, and, in a more general way, the long — narrative, descriptive or discursive — “poem.” It was principally in the name of “the heresy of teaching” that Baudelaire, then Mallarmé, condemned the poetry of ideas. While a poetic current in the twentieth century displays, more than ever, its philosophical ambitions, it has had to avoid the prosaic. No longer does the poet “set out” ideas, a “thesis,” a “message,” judged to be alien to the poetic imagination. Instead, to think poetically, in images, this is the ideal of the “modern philosophical poem,” thus breaking the historical link between poetry and teaching.

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