1993
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Anthropologie et Sociétés ; vol. 17 no. 1-2 (1993)
Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 1993
Mariella Pandolfi, « Le self, le corps, la « crise de la présence » », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/015251ar
Le Self, le corps, la * crise de la présence »En Italie, au cours des années 1950 et 1960, Ernesto De Martino, philosophe-ethnologue, élaborait une approche idéologique de l'anthropologie gramscienne et mettait l'accent sur le corps comme lieu de résistance des classes subalternes : peut-être doit-il donc être considéré comme le fondateur de l'ethnopsychiatrie italienne. En repensant aujourd'hui l'anthropologie demartinienne et certaines de ses notions caractéristiques (le sujet historique, la crise de la présence, le rituel de la possession) qui cherchent à donner de l'ampleur au rapport entre sujet, folie et culture, et à le rendre plus problématique, nous pouvons comparer ces positions à celles des spécialistes actuels de l'anthropologie psychiatrique nord-américaine. Ainsi, le matériel recueilli au cours d'une recherche menée dans le Samnium sur l'identité féminine et la souffrance corporelle et psychique est relu à la lumière de ces lignes theoriques.