1996
Ce document est lié à :
Anthropologie et Sociétés ; vol. 20 no. 3 (1996)
Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 1996
Robert Crépeau, « Une écologie de la connaissance est-elle possible ? », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/015432ar
Une écologie de la connaissance est-elle possible ?À la suite de Durkheim, l'anthropologie écologique a largement accepté l'idée que les sociétés humaines appréhendent la nature par l'intermédiaire des représentations individuelles et collectives. On sait que l'objectivité de la connaissance humaine du milieu reposait, pour Durkheim, sur le caractère collectif des représentations du monde sensible. C'est à l'examen de cette conclusion révolutionnaire pour l'époque et à sa reformulation structurale par Claude Lévi-Strauss et, plus récemment, par Philippe Descola qu'est consacré cet article. Pour écrire une histoire critique du rapport nature-culture, tel que conçu jusqu'à présent par les héritiers de Durkheim, nous soutiendrons qu'il faut rendre problématique la distinction centrale établie par Durkheim entre le monde sensible et ses représentations sociales.Mots clés : Crépeau, écologie, représentations collectives, structuralisme, classifications, couleurs, ethnoscience