Le statut contemporain du théologico-politique : Une permanence petersonienne de J.B. Metz à J. Milbank ?

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2007

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Tous droits réservés © Laval théologique et philosophique, Université Laval, 2007

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Le débat entre E. Peterson et C. Schmitt des années 1930 sur le théologico-politique a laissé une question irrésolue qui resurgit dans les sociétés pluralistes postmodernes. La nouvelle théologie politique du théologien de Münster J.B. Metz la réactive en proposant au fil de son oeuvre une éthique politique comme éthique du changement social. En sous-estimant le caractère polémique du politique et la fragilité des sujets dont l’identité est devenue précaire, Metz parvient sûrement à une théologie critique mais demeure incertain sur le versant de l’invention politique proprement dite de la société. L’opposition de J. Milbank à cette théologie politique ne dirime pas la question et demeure dans un geste uniquement critique en proposant une contre-éthique, une contre-ontologie, un contre-royaume par la mise en oeuvre de pratiques narratives, rituelles et sociales. Un débat entre la théologie de J.B. Metz et la pensée communautariste de S. Hauerwas pourrait peut-être affronter la question de l’avènement des sujets capables d’invention politique dans les sociétés complexes de la postmodernité.

The debate in the 1930s between E. Peterson and C. Schmitt on the theological-policy left an unresolved question that comes to the fore once again in postmodern pluralist societies. The new political theology of the theologian J.B. Metz, from Münster, reopened this debate by proposing throughout his work a political ethics as an ethics of social change. When he underestimates the polemical character of politics and the fragility of subjects whose identity has became precarious, Metz does indeed arrive at a critical theology but he remains uncertain concerning political invention, in the strict sense of the term, within the society. J. Milbank’s opposition to this political theology does not render the question meaningless and simply remains a critical gesture proposing a counter ethics, a counter ontology, a counter kingdom by implementing narrative, ritual and social practices. A debate between the theology of J.B. Metz and the communalist thought of S. Hauerwas could perhaps confront the question of the coming into being of subjects capable of political invention in the complex societies of postmodernity.

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