Self-Image and Delinquency : A Contribution to the Study of Female Criminality and Woman’s Image

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1969

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Tous droits réservés © Les Presses de l'Université de Montréal, 1969


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Marie-Andrée Bertrand, « Self-Image and Delinquency : A Contribution to the Study of Female Criminality and Woman’s Image », Acta Criminologica, ID : 10.7202/017007ar


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Résumé Fr Es De

IMAGE DE SOI ET CRIMINALITECet article represente la seconde partie d'une etude en deux tranches du phenomene de la delinquance et de la criminalite feminines au Canada, aux Etats-Unis, en France et en Belgique, intitulee: Self-Image and Social Representations of Female Offenders, du meme auteur.La premiere partie s'attache a la valeur de « representation sociale » de la criminalite. On y etudie le volume relatif de la criminalite des femmes, la nature specifique des delits et crimes qu'elles commettent et pour lesquels elles sont arretees et inculpees, le traitement qu'on leur fait subir, compare aux dispositions prises a l'endroit des criminels de sexe masculin trouves coupablesdes memes mefaits, les dispositions particulieres des codes criminels qui, en plusieurs cas, prevoient des delits limites aux femmes mais aussi les excluent comme auteurs possibles de plusieurs crimes. Ce sont la des indices des roles assignes aux femmes dans une societe donnee.Les representations sociales ainsi analysees nous ont suggere que non seulement les lois et les sanctions prevues, mais aussi le choix des penalites imposees au moment du prononce de la sentence offrent la meilleure explication de ce taux comparativement tres bas et relativement constant de la criminalite feminine a travers le monde. Ces representations sociales sont des renforcements de roles precedemment prescrits a la femme. Ainsi, la theorie du role (role theory) nous semble la meilleure base d'explication de cet ecart entre la criminalite masculine et la criminalite feminine.La seconde partie, dont le present article est tire, resume une recherche empirique qui a dure pres d'une annee (aout 1966, juin 1967).InstrumentPour mesurer la perception de soi, nous avons utilise un questionnaire bref et direct compose essentiellement de quatre parties. La premiere partie fait appel, chez le repondant, a des donnees conscientes, en l'amenant a decrire la decision la plus importante qu'il juge avoir prise au cours des quelques dernieres annees et les motifs qui ont inspire cette decision. La deuxieme et la troisieme parties referent a du materiel psychologique (intra-psychique) preconscient ou inconscient, par mode de projection, c'est-a-dire que le repondant choisit de nommer les « grandes figures » de bienfaiteur (personnel ou non personnel) et de malfaiteur, resume les «grands gestes» qu'il leur attribue et donne sa perception de leur motivation. La derniere partie est constituee par une fiche bio-socio-psycho-educationnelle ou petite histoire de cas en resume.Rationnel de l'instrument: cet instrument d'analyse est base sur une polarite bien decrite dans l'oeuvre du psychologue et psychanalyste Erikson (1964). Il s'agit d'un continuum allant de la notion d'agent a celle de patient: « agens vs patiens ». Cette polarite est reprise dans les travaux de R.R. Korn (1966) dans les termes suivants: «agent-acteur vs object-spectateur ».Quelle est la signification precise des categories ainsi nommees ? XJagent est, pour Erikson et pour Korn, celui qui se percoit comme capable d influencer le monde, les evenements, les personnes. Il a une prise sur sa vie. Il ne se sent pas « brise » dans ses elans (« unbroken in initiative »). L'objet est celui a qui les choses arrivent («to whom things happen»), celui qui se sent pousse par des forces, internes ou externes, a poser des gestes qui lui paraissent inevitables.Hypotheses: nous avons choisi cet instrument a cause de nos deux grandes hypotheses de depart, l'une etant la condition sociale faite a la femme dans les societes dominees par l'homme (condition d'instrument, d'objet), l'autre etant la position sociale de la femme criminelle et de la jeune fille delinquante dans les societes structurees, position determinee par les codes penaux et par l'organisation repressive, mais aussi par la culture qui privilegie certaines valeurs et fait de la femme leur gardienne (position d'instrument mais aussi de victime). La condition sociale de la femme normale et la position sociale de la femme criminelle sont des « miroirs » (« looking-glass self »), selon la theorie de G.H. Mead, « miroirs » dans lesquels la femme normale et la delinquante trouvent une image d'elles-memes.ResultatsNos resultats peuvent se resumer comme suit: Premiere hypothese: « Les femmes adultes normales d'une societe donnee se percoivent moins que les hommes de la meme couche socio-economique et du meme groupe d'age, comme des agents. » Cette hypothese ne s'est pas verifiee en ce qui touche les Canadiennes francaises. La difference entre hommes et femmes n'est pas significative dans ce groupe. Notre hypothese s'est verifiee chez les Canadiens anglais mais a un niveau de signification peu eleve (x2:0.20). Seconde hypothese: «Les femmes adultes criminelles se percoivent plus comme desobjets et des victimes que les non criminelles d'une part et que les hommes criminels d'autre part. » Cette hypothese s'est verifiee statistiquement et la difference est tres significative dans le premier cas (0.01) et un peu moins dans le second (0.10).Il ressort que si la femme non delinquante, suivant le test « agent-objet », ne se percoit pas de facon sensiblement differente de l'homme non delinquant, par contre la femme criminelle, elle, se percoit nettement comme un objet-spectateur, comme une victime, plus que l'homme criminel et beaucoup plus que la femme non delinquante.

IMAGEN DE S! Y CRIMINALIDADEste articulo constituye la segunda parte de un estudio dividido en dos partes del fenomeno de la delincuencia y de la criminalidad femenina en Canada, Estados Unidos, Francia y Belgica, titulado Self-Image and Social Representations of Female Offenders, del mismo autor.La primera parte esta dedicada a la importancia de la « representacion social » de la criminalidad y estudia el volumen relativo de la criminalidad de las mujeres, la naturaleza especifica de los delitos y crimenes que cometen y por los que son arrestadas e inculpadas, el tratamiento que se les impone, comparado a las disposiciones tomadas para con los criminales de sexo masculino culpables de las mismas infracciones. Asimismo examina las disposiciones particulares de los codigos penales que en muchos casos preveen delitos particulares para las mujeres, pero tambien las excluyen como autores posibles de varios crimenes. Todo lo cual son indices de los roles asignados a las mujeres en una sociedad dada.Las representaciones sociales analizadas nos han sugerido que las leyes y las sanciones previstas, asi como la eleccion de penalidades impuestas en el momento del pronunciamiento de la sentencia, son los reguladores mas eficaces y la mejor explicacion del tanto por ciento comparativamente muy bajo y relativamente constante de la criminalidad femenina en el mundo. Estas representaciones sociales y la conciencia social no son mas que refuerzos de los roles prescritos precedentemente a la mujer. De este modo, la teoria del roi (role theory) es la mejor explication de esta diferencia entre la criminalidad masculins y la femenina.La segunda parte del estudio, de la cual se ha sacado este articulo, resume una investigacion empirica que ha durado casi un ano (agosto 1966, junio 1967).InstrumentePara medir la percepcion de si mismo, hemos utilizado un cuestionario breve y directo compuesto esencialmente de cuatro partes. La primera parte intenta obtenir de la persona cuestionada datos conscientes, induclendole a expresar la decision mas importante que a su parecer ha tomado a lo largo de los ultimos afios, asi como los motivos que inspiraron tal decision. La segund? y la tercera parte recurren a material psicologico ( intra-psiquico ) pre-consciente o inconsciente, mediente un sistema de proyeccion; es decir, que la persona interrogada escoge nombrar las « grandes figuras » de bienhechor (personal o no personal) y de malhechor, resume las « grandes acciones » que les atribuye y da la percepcion de su motivacion. La ultima parte esta constituida por una ficha bio-socio-psico-educacional o resumen de pequena historia de caso.Racional del instrumente : este instrumenta de analisis esta basado sobre una polaridad bien descrita en la obra del psicologo y psicanalista Erikson (1964). Se trata de un continuum que va de la nocion de agente a la de paciente (agente contra paciente). Esta polaridad esta recogida en los trabajos de R.R. Korn ( 1966) en los terminos siguientes: « agente-actor contra objeto-espectador ».? Cual es la significacion precisa de las categorias mencionadas ? El agente es para Erikson y para Korn quien se cree capaz de influenciar elmundo, los acontecimientos y las personas, quien tiene un poder sobre su vida, quien no se siente « roto » en sus impulsos (« unbroken in initiative »). El objeto es aquel a quien las cosas suceden (

SELBSTBILD UND KRIMINALITATDieser Artikel stellt die zweite Halfte einer Studie desselben Verfassers dar, die die weibliche Delinquenz und Kriminalitat in Kanada, in den Vereinigten Staaten von Amerika, in Frankreich und in Belgien behandelt, und die den Titel : Self-Image and Social Representations of Female Offenders ( Self-Image und soziale Vorstellungen bei weiblichen Delinquenten) tragt.Der erste Teil widmet sich der Bewertung der sozialen Vorstellung der Kriminalitat. Es wird hier der geringe Umfang der weiblichen Kriminalitat studiert, sowie die Eigenart der Vergehen und Verbrechen, die von Frauen begangen werden, und fur die sie festgenommen und beschuldigt worden sind; weiterhin ihre Behandlung, verglichen mit derjenigen mannlicher Verbrecher, die fur dieselben Delikte schuldig befunden worden sind; die besonderen Vorschriften der Strafgesetzbucher, die in verschiedenen Fallen Delikte vorsehen, die nur von Frauen begangen werden konnen, auf der anderen Seite aber auch Frauen als Tater verschiedener Verbrechen ausschliessen. Das sind alles Anzeichen von Rollen, die den Frauen in der Gesellschaft zugewiesen sind.Die Analyse dieser sozialen Vorstellungen erlaubt uns anzunehmen, dass sowohl die vorgesehenen Gesetze und Strafen, als auch die Wahl der Strafarten im Augenblick der Urteilsfallung die wirksamsten Regler und die beste Erklarung fur den vergleichsmassig sehr niederen und relativ bes-tandigen Beitrag der weiblichen Kriminalitat in der ganzen Welt sind. Diese sozialen Vorstellungen und das soziale Gewissen sind nur Erscheinungen der Rollen, die seit jeher der Frau zugeschrieben sind. Daher erscheint uns die Theorie der Rollen (role theory) die beste Erklarung fur diese Kluft zwischen weiblicher und mannlicher Kriminalitat.Der zweite Teil, aus dem der vorliegende Artikel einen Auszug bildet, fasst eine empirische Forschung zusammen, der fast ein Jahr gewidmet wurde (August 1966 bis Juni 1967).InstrumentariumUm die Wahrnehmung des « Ich » zu messen, haben wir einen kurzen und knappen Fragebogen benutzt, der aus vier Hauptteilen bestand. Im ersten Teil wurde vom Befragten verlangt, dass er die wichtigste Entscheidung nannte, die er (in den letzten Jahren) glaubte getroffen zu haben und die Motive, die ihn zu dieser Entscheidung gefiihrt haben. Der zweite und dritte Teil bezog sich auf psychologisches (intrapsychisches) Material, das mittels Projektion im Vorbewusstsein oder im Unterbewusstsein gefunden wird. Der Befragte wahlte zwei «grosse Figuren », namlich ]ene des (per-sonlichen oder unpersonlichen) Wohltaters und jene des Missetaters. Ferner beschrieb er die « grossen Taten », die er ihnen zuschrieb und ebenfalls, wie er ihre Motivation wahrnahm. Der letzte Teil ist ein bio-psycho-padago-gisches Register; d.h. eine kurzgefasste Beschreibung der Falle.Natur des Instrumentariums: Dieses Mittel der Analyse beruht auf einer Polaritat, die in dem Werk des Psychologen und Psychoanalytikers Erikson (1964) beschrieben ist. Es handelt sich um eine stetige Wechselbe-ziehung, die vom Begriff des Agenten zu dem des Patienten geht: « agens vs patiens». Diese Polaritat wird in den Arbeiten von R.R. Korn (1966) mit den Begriffen: « Agent-Handelnder vs. Objekt-Zuschauer » wieder auf-genommen.Was ist die Bedeutung dieser so genannten Kategorien ? Fur Erikson und Korn ist Agent derjenige, der sich als jemanden begreift, der fahig ist, die Welt, Ereignisse und Personen zu beeinflussen. Er beherrscht das Leben und fiihlt sich in seinen Bewegungen nicht gehemmt {«unbroken in initia* five»). Das Objekt ist derjenige, «dem die Dinge geschehen » («fo whom things happen»), der sich durch innere oder aussere Krafte gedrangt fiihlt, in einer Art und Weise zu handeln, die ihm unausweichlich erscheint.Hypothesen: Wir haben dieses Instrumentarium wegen der beiden grossen Ausgangshypothesen gewahlt: die der sozialen Lage der Frau in einer dominant mannlichen Gesellschaft ( Voraussetzung des Instruments und der Objektwahl) und die soziale Lage der kriminellen Frau und der jugendli-chen Delinquenten (ebenfalls weiblichen Geschlechts) in geordneten Gesell-schaften; eine Situation, die von den Strafgesetzbiichern und der Verbre-chensverhutung, aber auch von der Kultur festgesetzt wird, die einige W^erte hoher schatzt als andere, und die aus der Frau ihre eigene Warterin macht (Lage des Instruments, aber auch des Opfers. Die soziale Lage der normalen Frau und die soziale Stellung der weiblichen Delinquents sind — unserer Meinung nach — «Spiegel» («looking-glass self»), nach der Theorie von G. H. Mead, in denen die normale Frau und die Delinquentin ihr Ebenbild findet.ErgebnisseSie lassen sich folgendermassen zusammenfassen: Etste Hypothese: « Die erwachsenen, normalen Frauen einer Gesellschaft sehen sich selbst weniger als die Manner dergleichen gesellschaftlichen Schicht und Alters-gruppe, als Agenten. » Diese Hypothese hat sich bei der Franzosisch-Kanadierin als nicht zutreffend erwiesen. Der Unterschied zwischen Mann und Frau ist in dieser Gruppe nicht bedeutsam. Dieselbe Hypothese hat sich bei der Englisch-Kanadierin in unbedeutendem Masse bewahrt {%2: 0.20). Zweite Hypothese: « Die erwachsenen weiblichen Delinquenten sehen sich selbst mehr als Objekt und Opfer als die nichtkriminellen Frauen auf der einen Seite, und als die Manner, die ebenfalls kriminell sind, auf der anderen Seite. » Diese Hypothese ist statistisch bewiesen worden; der Unterschiedist im ersten Fall sehr erheblich (0.01) und um ein wenig geringer im zweiten (0.10).Aus der zweiten Halfte der Studie erscheint deutlich das Eigenbild der kriminellen Frau und der nicht-kriminellen Frau (aus einer Zeugengruppe) : Wenn die nicht-kriminelle Frau sich nicht wesentlich anders als der nichtkriminelle Mann sieht, so sieht sich dagegen die kriminelle Frau, mehr als der mannliche Tater und wesentlich mehr als die nicht-kriminelle Frau, deutlich als Objekt-Zuschauerin und Opfer.

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