2006
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Études/Inuit/Studies ; vol. 30 no. 2 (2006)
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Martina Tyrrell, « More bears, less bears: Inuit and scientific perceptions of polar bear populations on the west coast of Hudson Bay », Études/Inuit/Studies, ID : 10.7202/017571ar
Les perceptions des Inuit et des scientifiques au sujet des populations d’ours polaires se basent sur différentes épistémologies et différents modes de relation et d’interaction avec les ours polaires. Dans de nombreuses communautés, les quotas de chasse à l’ours ont mené à des conflits à la fois internes et externes. Les Inuit du Nunavut constatent que davantage d’ours polaires se trouvent à proximité de leurs communautés. Les scientifiques soutiennent que la plus grande fréquence des rencontres entre ours et humains est due au rapide changement environnemental qui provoque une diminution, plutôt qu’une augmentation, du nombre des ours. Ces perceptions opposées aboutissent en confrontations lorsqu’il s’agit de la chasse et de la protection des ours. Dans les communautés, des conflits éthiques, sociaux et économiques sont apparus depuis la promulgation du système des quotas à cause de vues divergentes concernant l’attribution des quotas, la chasse sportive et les fins morales d’une telle attention portée aux ours polaires. L’une de ces communautés est Arviat, située sur la côte ouest de la baie d’Hudson. Les gens d’Arviat se sentent particulièrement vulnérables à la présence toute proche des ours polaires tout au long de l’année. Le fait d’inclure des femmes dans la chasse et l’investissement financier que représente une chasse à l’ours provoquent des discussions et des sentiments mitigés chaque année au moment de l’ouverture de la saison de chasse. Bien que la situation à Arviat soit d’une certaine manière unique, elle peut servir d’exemple aux questions et problèmes que doivent affronter les Inuit à travers tout l’Arctique canadien au moment où, de plus en plus, ils ont affaire à des ours polaires sur le pas de leur porte.