2007
Tous droits réservés © Laval théologique et philosophique, Université Laval, 2007
Sophie-Jan Arrien, « Ipséité et passivité : le montage narratif du soi (Paul Ricoeur, Wilhelm Schapp et Antonin Artaud) », Laval théologique et philosophique, ID : 10.7202/018171ar
Le phénomène de la vie — toujours mienne ou tienne — se donne à voir et à comprendre dans sa cohésion et son identité propre à partir d’un montage narratif. C’est l’hypothèse qu’explore cet article en tâchant de déterminer si ce montage narratif renvoie à un « coup monté », comme le suggère Artaud, ou s’il s’agit, selon l’analyse très différente de Ricoeur, d’une intrigue dans laquelle un personnage, intriqué dans ses propres expériences, lutte contre l’éparpillement de soi, ou encore, comme chez Schapp, si chacun est empêtré dans ses histoires et dans celles des autres, sans pouvoir s’atteindre autrement qu’à travers ces empêtrements.