« Chanter » les morts en pays anyi (Côte-d’Ivoire)

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2008

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Frontières ; vol. 20 no. 2 (2008)

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Résumé Fr En

Dans le sud-est de la Côte-d’Ivoire, les personnes âgées ont droit à des funérailles solennelles faisant une large place aux manifestations musicales, dansées et chantées. Les lamentations funèbres et le noolo, expressions plutôt chantées, sont exécutées en hommage au défunt. Mais si les lamentations sont plutôt larmoyantes, le noolo est plutôt vigoureux. Et tandis que les paroles des lamentations ont trait à la solitude physique et morale dans laquelle le mort laisse le vivant, au questionnement sur son propre sort, au rôle de médiateur (conféré au défunt) entre le monde des vivants et celui des morts, et finalement renvoient à une certaine impuissance face à la mort, le noolo s’apparente plutôt à un défi lancé à la mort, qui vise à inciter les endeuillés au courage pour vaincre la mort.

In the south-east of Ivory Coast, the elderly are entitled to solemn funerals with a strong emphasis on musical, danced and sung events. The funeral lament and the noolo, mainly sung expressions, are executed as a tribute to the deceased. But if lamentations are rather tearful, the noolo is rather lively. And while words of lament relate to the physical and moral solitude in which the deceased leaves the living, to the questioning of one’s own fate, to the role of mediator (given to the deceased) between the worlds of the living and the dead, and finally refer to a certain helplessness in the face of death, the noolo is more a challenge towards death, which strives to give courage to the mourning in conquering death.

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