2008
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Psychiatrie et violence ; vol. 8 no. 1 (2008)
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Philippe Weiss et al., « Retour de vécu et d’expérience de la prise en charge médico-psychologique des personnels de l’hôpital psychiatrique de Pau dans les suites immédiates du double meurtre de nos collègues », Psychiatrie et violence, ID : 10.7202/018661ar
Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004 au Centre Hospitalier des Pyrénées à Pau, Chantal Klimaszewski et Lucette Gariod, deux soignantes, deux d’entre nous, sont « sauvagement » tuées et trouvées au matin par l’équipe de relève. Travaillant dans cet établissement et donc collègue de ces soignantes, mais étant également membre de la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique (C.U.M.P.) nous avons été appelés, dès la première heure, à intervenir. Il s’agissait, conformément aux missions des C.U.M.P., d’apporter une aide, par la prise en charge psychologique, aux collègues, aux proches et aux intervenants en souffrance, alors que nous étions nous-mêmes des « impliqués » dans le même choc émotionnel. De plus, le présumé meurtrier (ce qui se confirmera quelques semaines plus tard) se trouve être un patient de l’établissement.Après quelques informations sur l’origine et la nature des missions des C.U.M.P., nous tenterons un récit de notre action de par l’un des membres de la cellule. Ce récit peut être lui-même à l’image de ce dont il parle, à savoir un débriefing. Et c’est même un débriefing comme dans la pratique, avec ses limites par rapport à la théorie, car dans le récit qui ne se voudrait être exposé que comme des faits, finissent par transparaître les sentiments et le vécu émotionnel personnel.Nous n’avons probablement toujours pas suffisamment de recul sur le vécu de ce drame ni même, simplement, sur notre action pratique immédiate et post-immédiate, pour en proposer une analyse très en profondeur. Nous proposerons donc simplement quelques questionnements et notre point de vue, en particulier sur la pertinence d’intervenir et la façon dont nous avons répondu dans l’urgence à une demande d’aide.