Suicides et troubles mentaux chez des hommes incarcérés : faut-il en appeler à une prise en charge communautaire ?

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2001

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Criminologie ; vol. 34 no. 2 (2001)

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L'article porte sur un échantillon de 243 hommes incarcérés dans deux villes différentes, échantillon au sein duquel on retrouve des taux élevés d'antécédents suicidaires et de troubles mentaux. Les niveaux de gravité, d'urgence et de risque suicidaires caractérisant ce groupe d'hommes étaient également élevés. Des 243 détenus à l'étude, 43 (17,7 %) présentaient une urgence suicidaire élevée et/ou un trouble mental grave. L'analyse des dossiers institutionnels de ces individus en difficulté a révélé que seulement 35 % d'entre eux avaient été dépistés formellement, mais que 75 % avaient au moins été identifiés informellement. Les dossiers étaient peu annotés et ne rendaient peut-être pas justice au travail clinique qui n'est pas toujours consigné. Ce manque d'informations pouvait néanmoins laisser entrevoir un problème au niveau du suivi des individus. Par ailleurs, de grandes différences étaient observées entre les détenus des deux villes. Les services psychiatriques et de déjudiciarisation offerts dans les communautés respectives pourraient expliquer ces différences en ce qui concerne les prisons. Cela tendrait à démontrer que la prise en charge communautaire des délinquants suicidaires ou souffrant de troubles mentaux peut avoir une influence sur la qualité de vie de ces derniers mais aussi, indirectement, sur celle des personnes vivant ou travaillant en milieu carcéral.

High levels of suicide attempts, lethality of these attempts, suicidal urgency and risk, and mental disorders were found in a sample of 243 inmates incarcerated in two different cities. From the total sample, 43 inmates (17,7 %) were found to have a high suicidal urgency and/or a serious mental disorder. The problems of these high risk people were identified formally in only 35 % of the institutional files inves- tigated but informally in at least 75 %. The amount of information found in the files was low, which was probably not fair to the clinical job being done otherwise. Nevertheless, the fact that so little information was registered in the files could point to problems with the follow-up of high-risk individuals. Beyond these observations, great differences were found between the inmates of the two cities. The psychiatric and diversion services offered in the respective communities could explain the differences observed at the prison level. That would tend to confirm that community caring of the suicidal or mentally ill delinquents can have an effect on their quality of life but also, indirectly, on the quality of life of inmates and employees of prisons.

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