The Family Economy and Work in an Industrializing City: Montreal in the 1870s

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1979

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All rights reserved © The Canadian Historical Association/La Société historique du Canada, 1979


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Bettina Bradbury, « The Family Economy and Work in an Industrializing City: Montreal in the 1870s », Historical Papers / Communications historiques, ID : 10.7202/030836ar


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Durant les années 1870, Montréal est une ville en transition ; depuis deux décennies déjà, elle se fabrique un nouveau profil géographique et on assiste à une réorganisation du monde du travail qui va modifier les bases mêmes de la vie familiale. Cet article se propose d'examiner l'économie familiale dans deux quartiers distincts de la ville — Sainte-Anne qui est déjà fortement industrialisé et Saint-Jacques qui est demeuré beaucoup plus artisanal — dans le but de mieux cerner la relation qui existe entre la famille et l'organisation des moyens de production.Selon l'auteur, cette relation est complexe et bi-dimensionnelle. D'une part, la nature du travail disponible va déterminer quels membres de la famille sont plus susceptibles de travailler et ceci peut varier d'un quartier à l'autre ; d'autre part, la démographie et les attitudes culturelles des familles montréalaises vont tout également influencer les moyens de production. Ainsi, parce qu'il y a un grand nombre de femmes et d'enfants disponibles, les industries du textile et de la chaussure atteignent une place de choix dans l'économie de la ville ; par contre, le fait que tant de femmes et d'enfants travaillent dans ces industries fait baisser le salaire et nuit à la main-d'oeuvre spécialisée.Dans la plupart des familles ouvrières, l'insuffisance des salaires, le chômage saisonnier et le surplus de main-d'oeuvre vont faire en sorte qu'il faudra plus d'un travailleur par famille pour assurer la subsistance. Règle générale, on semble avoir préféré mettre les garçons au travail plutôt que les femmes et les filles ; dans le quartier Sainte-Anne, il n'y a que les veuves et les femmes seules qui ont un emploi alors que dans Saint-Jacques, les femmes qui travaillent le font à la maison de par le système du travail au noir. Il arrive également, dans le cas des familles qui n'ont encore que de très jeunes enfants, qu'on tente de boucler le budget en prenant des pensionnaires ou en logeant avec la parenté. En somme, dans la ville qui s'industrialise, le cycle de la vie familiale, la disponibilité du travail et les valeurs culturelles ont, tour à tour, contribué à façonner tant la structure de la maisonnée que le modèle du travail familial.

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