2009
Tous droits réservés © Canadian University Music Society / Société de musique des universités canadiennes, 2009
Alan Gillmor, « The Apostasy Of George Rochberg », Intersections: Canadian Journal of Music / Intersections: Revue canadienne de musique, ID : 10.7202/039109ar
Une exploration du rejet bien connu, chez George Rochberg, du modernisme musical — plus particulièrement du sérialisme — au début des années 1960. Cet article examine la conception que Rochberg se faisait de l’espace et du temps musical, de la durée en musique et de ses rapports avec la mémoire, l’identité, l’intuition, ainsi que la perception dans le développement de l’expérience humaine. Il explique la notion d’« écart métaphysique entre la conscience humaine et le cosmos » que Rochberg fait en partie remonter à la proposition de Wittgenstein selon laquelle le jugement éthique et esthétique résiderait en dehors des propriétés du langage. Selon Rochberg, le sérialisme ne parvient pas à fournir un modèle organique tridimensionnel de la durée qui correspondrait à celui qui provient de la perception humaine du temps : passé (mémoire) et futur (prévision) fusionnent en un présent continu, et l’équilibre décisif entre information et redondance se révèle défaillant.