Lieux de l’identité  : Quelques réflexions sur le devoir de porter témoignage face à l’impératif de construire au présent le lien social (Hommage à Aimé Césaire)

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2010

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Ethnologies ; vol. 31 no. 2 (2010)

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Déjà en 1939, Aimé Césaire s’est présenté comme bouche parlant au nom et à la place de ceux qui étaient réduits au silence par l’oppression coloniale ou raciale. Face au long passé de la réduction au silence des esclaves et de leurs descendants, le monde contemporain doit ouvrir l’espace public non seulement à l’histoire, mais également à la mémoire de l’esclavage et de la traite. Les afrodescendants ne racontent pas seulement, ils performent également leurs mémoires afin de rendre présents leurs ascendants réduits à l’esclavage. Écouter ces mémoires permet de reconstruire le lien social afin qu’ils se sentent citoyens du monde multiculturel, cosmopolite et séculier, avait récemment écrit Henry Louis Gates.

As early as 1939, Aimé Césaire took on the role of spokesperson for those who had been reduced to silence as a result of colonial or racial oppression. Faced with the long tradition of voicelessness of slaves and their descendants, the contemporary world must open up public space not only to the history but also to the memory of slavery and of the slave trade. People of African descent not only narrate their memories but also perform them in order to recall their enslaved ancestors. Listening to their memories means reconstructing social ties in order that they may feel that they are, as Henry Louis Gates puts it, truly “citizens of a multicultural, cosmopolitan, secular world.”

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