La condition du pastiche dans le roman lyrico-narratif de Jean Renart (Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole)

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2010

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Études françaises ; vol. 46 no. 3 (2010)

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Isabelle Arseneau, « La condition du pastiche dans le roman lyrico-narratif de Jean Renart (Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole) », Études françaises, ID : 10.7202/045120ar


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La relecture du Roman de la rose ou de Guillaume de Dole (1212-1214) fait apparaître que, au contraire de ce que l’on a souvent avancé, ce roman lyrico-narratif répond à des objectifs qui vont bien au-delà de la thésaurisation des chansons qu’il « brode » à la trame du récit. L’examen méthodique de la laisse épique et des 46 fragments lyriques qui y sont insérés fait plutôt apparaître que l’invention le dispute fortement à la conservation et à la monumentalisation que l’on serait en droit d’attendre d’une « anthologie ». En effet, il y a dans l’ensemble des pièces rapportées quelques morceaux qui se détachent du lot et qui invitent au réexamen des frontières médiévales entre les différentes pratiques imitatives. En l’absence de tout autre témoin manuscrit, les analyses thématique, stylistique et formelle de la chanson que l’auteur attribue à « Gautier de Saguies » et de la laisse qu’il dit emprunter au Gerbert de Metz tendent plutôt à suggérer que le romancier a succombé à la tentation du pastiche.

A rereading of the Roman de la rose or Guillaume de Dole (1212-1214) reveals that contrary to what is commonly advanced, this lyrical poetic narrative achieves objectives that far exceed a compilation of songs embroidering a storyline. Instead, a methodical examination of this epic laisse and the 46 lyrical fragments inserted therein shows a forceful counterpoint of invention vying with the conservation and monumentalization generally associated with an “anthology.” Indeed, several exemplary pieces stand out from the pack and inspire a closer look at the medieval frontiers of different imitative practices. In the absence of any other manuscript, the thematic, stylistic and formal analyses of the song which the author attributes to “Gautier de Saguies” and the laisse that he claims is borrowed from Gerbert de Metz tend however to suggest that the romancier has succumbed to the temptation of pastiche.

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