Les traces vivantes de la perte : La poétique du deuil chez Denise Desautels et Laure Adler 

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2010

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Voix et Images ; vol. 36 no. 1 (2010)

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Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal, 2010

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Constatant le nombre considérable de textes de deuil qui peuplent les paysages littéraires québécois et français contemporains, l’auteure se penche dans cet article sur les enjeux discursifs et éthiques d’une telle écriture, tels qu’ils se manifestent dans Ce désir toujours : un abécédaire de Denise Desautels et À ce soir de Laure Adler. Si Desautels emploie entre autres des stratégies analogues à celles de Jacques Derrida dans Chaque fois unique, la fin du monde — l’intertextualité, le discours aux défunts et la citation des paroles de la personne décédée —, Adler fait de son deuil une écriture fragmentée qui incarne l’absence et le manque, se servant aussi de figures rhétoriques et d’un discours métatextuel autoréflexif qui explore les buts de son propre texte. Dans les deux cas, la création s’avère un moyen de survivre à la perte et non pas une façon d’enterrer les morts définitivement.

Noting the large number of bereavement texts in the contemporary literary landscapes of France and Quebec, the author examines the discursive and ethical issues involved in this kind of writing as they appear in Ce désir toujours: un abécédaire by Denise Desautels and À ce soir by Laure Adler. While Desautels’s methods include strategies similar to those used by Jacques Derrida in Chaque fois unique, la fin du monde—intertextuality, speeches to the dead and quotations from the words of the deceased person—, Adler makes her bereavement into a fragmented kind of writing that embodies absence and loss, and that also uses rhetorical figures and a self-reflexive metatextual discourse that explores the goals of her own text. In both cases, creation turns out to be a way of surviving loss rather than a way of burying the dead for good.

Al observar el gran número de textos de duelo que pueblan los paisajes literarios quebequenses y franceses contemporáneos, la autora analiza, en este artículo, los retos discursivos y éticos de este tipo de escritura, tal y como se manifiestan en Ce désir toujours : un abécédaire (Siempre este deseo: un abecedario), de Denise Desautels, y À ce soir (Hasta la tarde), de Laure Adler. Mientras que Desautels utiliza, entre otras, estrategias análogas a las de Jacques Derrida en Chaque fois unique, la fin du monde (Cada vez único, el fin del mundo) — la intertextualidad, el discurso a los difuntos y la cita de las palabras de la persona fallecida —, Adler convierte su duelo en una escritura fragmentada que encarna la ausencia y la falta, utilizando también figuras retóricas y un discurso metatextual autorreflexivo que explora los objetivos de su propio texto. En ambos casos, la creación resulta ser un medio para sobrevivir a la pérdida, y no una forma de enterrar definitivamente a los muertos.

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