2008
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Globe : Revue internationale d’études québécoises ; vol. 11 no. 1 (2008)
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Éric Bédard, « Ce passé qui ne passe pas. La grande noirceur catholique dans les films Séraphin. Un homme et son péché, Le Survenant et Aurore », Globe: Revue internationale d’études québécoises, ID : 10.7202/1000492ar
Les films de genre sont généralement un excellent reflet des valeurs dominantes d’une époque. Le genre historique peut donc constituer un terrain d’investigation fort intéressant pour qui cherche à comprendre le rapport d'une époque à son passé. Les films Séraphin. Un homme et son péché (2003), Le Survenant (2005) et Aurore (2005), qui marquent un retour des « classiques » dans le cinéma québécois, ont été analysés dans cette perspective. Ces trois films témoignent d’un rapport trouble à l’héritage religieux, toujours associé à l’idée de « Grande noirceur ». L’expérience religieuse des Canadiens français y est travestie et le rôle de l’Église et de son clergé, jugé très sévèrement.