2009
Tous droits réservés © Globe, Revue internationale d’études québécoises, 2010
Martine Delvaux, « Poupées », Globe: Revue internationale d’études québécoises, ID : 10.7202/1000709ar
À partir de la figure de Barbie et des textes de la poète Josée Yvon, l’auteure s’interroge sur la condition du sujet féminin, par le biais des notions de singularité et de communauté mises de l’avant par Giorgio Agamben. Elle montre d’abord comment, de façon totalitaire, la célèbre poupée contribue à re-produire l’idée d’un féminin anonyme, inorganique, éternellement propre et souriant. À cette figure aliénante, l’auteure oppose la communauté de filles sans nom qui prend vie dans les textes de Josée Yvon. Ces filles-terroristes, sauvages et incarnées, font violemment exploser le fantasme masculin de la femme-poupée pour se répandre sans compromis dans toute leur chair et leur sang.