Fidget de Kenneth Goldsmith, entre poésie visuelle et norme procédurale

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2011

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Protée ; vol. 39 no. 1 (2011)

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Issu d’une procédure contraignante, le texte Fidget de Kenneth Goldsmith apparaît sur plusieurs supports. Ces versions respectent toutes l’intégralité du texte d’origine, mais en affectent radicalement l’aspect visuel. Sur l’écran électronique, Fidget fait apparaître un langage qui, sous l’effet de jeux de texture tels que l’encombrement et la mobilité, succombe à un graphisme aliénateur. Le langage de Fidget, fragmentaire dès l’origine du texte, se prête en vertu de cette structure à une insertion dans une composition qui n’est pas proprement textuelle ou picturale, mais participe de ces deux domaines. Or, des textes picturaux, pétris tout à la fois de significations figurales et de désignations linguistiques, émanèrent de la pratique poétique concrétiste, instaurée par le groupe Noigandres de São Paulo à partir de 1957. Poète visuel, Charles Bernstein propose dans Veil (1976) l’exemple opposé d’une textualité écrasée par la figuralité. Comment la version électronique de Fidget, avec ses facteurs visuels, interagit-elle avec le modèle procédural ? Comment le texte devient-il une composante d’un écran combinant mobilité et visualité ? Cette interrogation sera informée par le modèle antérieur de la pratique concrétiste de 1957 et par l’oeuvre Veil de Charles Bernstein.

Written under constraints, Fidget by Kenneth Goldsmith appears in different media. Each version respects the integrality of the original text, while radically affecting its visual aspect. On the electronic screen, Fidget presents a language which, under the effects of the mobility and the overcrowding of textual fragments, succumbs to an alienating graphic design. The language of Fidget, fragmentary since the inception of the text, allows because of its structure an insertion into a composition which is neither intrinsically textual nor graphic, but pertains to these two fields. Graphic texts, made up of iconic meanings and linguistic denominations, emerged from the Concretist poetic practice, initiated in 1957 by the group Noigandres from São Paulo. A visual poet, Charles Bernstein offers in his work Veil (1976) the opposite example of a form of textuality crushed by its iconic aspects. How does the electronic version of Fidget, with its visual factors, interact with the original set of writing constraints ? How does the text become a component of a screen defined by its mobility and visual aspects? This problematic will be informed by the prior example of the concretist practice of 1957 and by the work Veil by Charles Bernstein.

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