2011
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Protée ; vol. 39 no. 2 (2011)
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Benoît Mauchamp, « Empreinte et réincarnation », Protée, ID : 10.7202/1007172ar
L’article considère le concept bouddhiste de réincarnation au regard des éléments d’une sémiotique de l’empreinte telle qu’elle est proposée par Jacques Fontanille dans son livre Soma et Séma (2004). Après avoir dégagé les caractéristiques communes de la réincarnation et d’une théorie de l’empreinte, qui toutes deux allient notamment présence et absence, immanence et transcendance, rupture et continuité, le propos s’efforce d’observer plus concrètement ces phénomènes à travers l’étude d’objets filmiques. Les deux films considérés – une fiction populaire de Bertolucci, Little Buddha (1993), et un documentaire de Nati Baratz, Unmistaken Child (2008) – possèdent une intrigue similaire invitant à étudier, sur le plan de l’expression, comment l’empreinte d’un être éveillé peut s’inscrire dans le substrat signifiant du corps et, sur le plan du contenu, la quête d’un moine pour la nouvelle manifestation de son maître décédé.