Empreinte et réincarnation

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L’article considère le concept bouddhiste de réincarnation au regard des éléments d’une sémiotique de l’empreinte telle qu’elle est proposée par Jacques Fontanille dans son livre Soma et Séma (2004). Après avoir dégagé les caractéristiques communes de la réincarnation et d’une théorie de l’empreinte, qui toutes deux allient notamment présence et absence, immanence et transcendance, rupture et continuité, le propos s’efforce d’observer plus concrètement ces phénomènes à travers l’étude d’objets filmiques. Les deux films considérés – une fiction populaire de Bertolucci, Little Buddha (1993), et un documentaire de Nati Baratz, Unmistaken Child (2008) – possèdent une intrigue similaire invitant à étudier, sur le plan de l’expression, comment l’empreinte d’un être éveillé peut s’inscrire dans le substrat signifiant du corps et, sur le plan du contenu, la quête d’un moine pour la nouvelle manifestation de son maître décédé.

This article addresses the Buddhist concept of reincarnation through notions taken from a “semiotics of print” as it was suggested by Jacques Fontanille in his book titled Soma et Séma (2004). First, the text analyses common features of reincarnation and this specific semiotics, considering the notions of presence and absence, immanence and transcendence, continuity and discontinuity… The article observes then more specifically these aspects in two films, which are a popular fiction by Bertolucci, Little Buddha (1993), and a documentary film by Nati Baratz, Unmistaken Child (2008). Both these films present a similar plot that allows one to reflect, on the one hand, on how the trace of an enlightened being inscribes itself in the signifying substance of a specific body, and to consider, on the other hand, a monk’s quest for (and recognition of) the new manifestation of his deceased master.

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