« Élitaire pour tous » : oxymore ou pléonasme ?

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2011

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L’Annuaire théâtral : Revue québécoise d’études théâtrales ; no. 49 (2011)

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Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal, Société québécoise d’études théâtrales (SQET) et Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), 2011



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Brigitte Joinnault, « « Élitaire pour tous » : oxymore ou pléonasme ? », L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, ID : 10.7202/1009303ar


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Cette étude porte sur le rapport d’Antoine Vitez avec les notions de théâtre populaire et de théâtre service public. Elle met d’abord en évidence la difficulté historique qu’il y aurait à vouloir distinguer, dans la confluence des grands mouvements qui ont influencé le metteur en scène (théâtre populaire, théâtre politique, théâtre d’art), une filiation qui relèverait spécifiquement du lignage populaire. Puis elle propose une analyse du cheminement de la pensée d’Antoine Vitez sur la politique culturelle et le rôle social de l’artiste au cours des années déterminantes qui ont précédé la naissance du Théâtre de Quartier d’Ivry. Cet examen fait apparaître que son évolution des années 1970 procède moins d’une rupture idéologique profonde que d’une adaptation, dans la durée, aux contextes traversés et aux transformations du milieu du théâtre public. Elle s’intéresse ensuite à l’expression « élitaire pour tous » et montre que tenir compte du facteur temps permet de comprendre que cette invention langagière, plutôt que d’avoir valeur d’oxymore provocateur, et bien qu’elle en joue, traduit avec justesse le désir constant d’Antoine Vitez de concilier l’expérimental et le populaire. Elle souligne pour finir l’inscription de sa démarche dans une continuité historique qui fait notamment écho aux considérations hugoliennes sur l’existence d’une popularité qui ne s’acquiert et ne se mesure qu’au fil des siècles.

This study is about Antoine Vitez’s relation with the notions of popular theater and theater as public service. It brings to light the historic difficulty in distinguishing, in the confluence of the movements which influenced the director (popular theater, political theater, art theater), a filiation to the popular lineage. Then, it proposes an analysis of his thought process about cultural policy and the social role of artists during the determining years which preceded the fondation of the Théâtre de Quartier d’Ivry, near Paris. This examination brings out that its evolution in the 1970s proceeds less from a deep ideological breaking off than from an adaptation, over time, to the criss-crossing of contexts and the transformation of the very world of public theater. Then it focuses on the expression « “elitar for all ”» (« élitaire pour tous ») and shows that taking into account the time factor helps understand that this linguistic invention, rather than having the value of a provocative oxymoron, and although it plays with it, translates aptly Antoine Vitez’s constant desire of reconciling the experimental and the popular. Finally, It underlines the inscription of its approach in a historic continuity which echoes in particular Hugo’s considerations on the existence of a popularity which is acquired and can measure up only in the course of the centuries.

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