Sur un concept contesté : La sphère publique arabe est-elle soluble dans les médias ?

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2012

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 36 no. 1-2 (2012)

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Ratiba Hadj-Moussa, « Sur un concept contesté : La sphère publique arabe est-elle soluble dans les médias ? », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1011722ar


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L’avènement des télévisons satellitaires arabes dans le paysage médiatique du Sud et de l’Est de la Méditerranée soulève de nombreuses questions sur la nature de la sphère publique qui en a résulté. Bien que la généalogie de cette sphère puisse être retracée dans des médias plus anciens tels que la radio égyptienne et son programme « La voix des Arabes », elle s’en démarque par sa nature (comment des télévisions non-nationales peuvent-elles rassembler dans un ensemble commun des groupes nationaux déjà établis ?), mais aussi par ses effets « fédérateurs lâches » et néanmoins persistants. Cet article discute le concept de « sphère publique arabe » en traitant de ses conditions de possibilité et en le rapportant aux débats sur la sphère publique libérale démocratique, et sur les modernités alternatives. Les télévisions satellitaires créent-elles la sphère publique arabe, comme semblent le suggérer certains travaux ? Si oui, quelles en sont les prémisses ? Il est difficile de prétendre à la transnationalité de la sphère publique sans une mise en relation avec « le substrat social » des sphères publiques nationales. Nous montrerons ce lien en nous appuyant sur une recherche de terrain effectuée au Maghreb. Il s’agit de reposer la question d’un espace public virtuel, si problématique dans sa réalisation mais si riche en possibilités. 

The advent of Arab satellite televisions in the mediascape of the southern and eastern shores of the Mediterranean raises many questions about the nature of the public sphere that has resulted. Although the genealogy of this sphere can be traced in older media, such as the Egyptian radio and its programme « Voice of the Arabs », it is different in nature (how can non-national televisions produce a common ground with already established various national groups ?), and in its effects which at once « loose » and yet persistent. This article discusses the concept of « Arab public sphere » by addressing its conditions of possibility and by relating it to the discussions on the liberal democratic public sphere and on alternative modernities. Does satellite television create the Arab public sphere, as some works seem to suggest ? If so, what are the premises ? It is difficult to pretend to a transnational dimension of the public sphere without referring to « the social substratum » that identifies the national public spheres. We will show this link by drawing on field research conducted in the Maghreb. By doing so, we hope to point out to the consequences of the virtual public space, which is at the same time problematic in its implementation and rich in possibilities.

La irrupción de las televisiones vía satélite árabes en el entorno mediático del Sur y del Este del Mediterráneo plantea numerosas interrogaciones sobre la naturaleza de la esfera pública que de ahí ha surgido. Aunque la genealogía de dicha esfera se puede rastrear en los medios más antiguos como la radio en Egipto y su programa « La voz de los Árabes », ésta se desmarca gracias a su naturaleza (¿cómo las televisiones no nacionales podrían reunir en un conjunto común a grupos nacionales ya establecidos ?), tanto gracias a su efectos « federativos laxos » pero persistentes. Éste artículo discute el concepto de « esfera pública árabe » abordando las condiciones de su posibilidad refiriéndolas a los debates sobre la esfera pública liberal democrática y sobre las modernidades alternativas. ¿Las televisiones vía satélite generan la esfera pública árabe, como parecen sugerir algunos trabajos ? Si tal es el caso, ¿cuáles son sus premisas ? Es difícil afirmar la transnacionalidad de la esfera pública sin relacionarla con « el substrato social » de las esferas públicas nacionales. Demostramos dicha relación apoyándonos en una investigación realizada en el Magreb. Se trata de volver a plantear la cuestión de un espacio público virtual, tan problemático en su realización pero tan rico en posibilidades.

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